Analyse du rapport Mutsinzi par un collectif sous la direction du colonel Luc Marchal
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Rubrique : Actualité
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Publié le 29 Jan 2010 par Gaspard Musabyimana

Parcours des principales questions relatives à l’abattage de l’avion Falcon 50

La détermination des responsabilités dans l’attentat contre l’avion présidentiel suppose que soient d’abord apportées les réponses aux questions relatives à la trajectoire d’approche de l’avion en vue de l’atterrissage, le lieu de chute, le lieu où l’avion a été atteint par les projectiles, le type d’arme utilisée et le lieu de tir des projectiles.

Considérations

Cette partie du rapport, sorte de conclusion partielle, nous paraît pour le moins bizarre. Elle n’apporte rien de particulier à la réflexion générale.

Il n’y a guère matière à discussion pour la trajectoire d’approche de l’avion. En effet, suite aux tirs anti-aériens, déclenchés par le FPR, sur un C-130 belge qui survolait le CND (8 janvier 1994), décision avait été prise de ne plus autoriser l’axe 100° de la piste. Il ne restait donc que l’axe 280°.

Le lieu de chute du Falcon n’a jamais fait l’objet, et pour cause, de la moindre contestation depuis 1994.

Quant au type d’arme utilisé, beaucoup de blabla de la part du comité qui n’apporte aucun élément neuf, si ce n’est qu’il s’est adressé à des experts indépendants. Ceux-ci n’ont, cependant, pas apporté d’éléments significatifs à l’enquête du comité. Et pour cause, les experts techniques n’ont eu à leur disposition que les seuls témoignages relatant le tir de missiles à partir de Kanombe et environs. Ils n’ont pu les confronter à ceux des villageois de Masaka, puisque le comité avait fait le choix de ne pas en tenir compte. Finalement, il n’est fait mention d’aucune simulation destinée à établir la plausibilité de leurs conclusions qui restent de toute façon très générales.

S’agissant du lieu où le Falcon a été touché, nous allons crescendo dans l’étonnement. Tout d’abord le comité cite un croquis tiré d’un livre du Professeur Reyntjens, "Rwanda : trois jours qui ont fait basculé l’histoire". Pour le comité, ce croquis est la confirmation que le Falcon a bien été touché a hauteur de la résidence présidentielle et s’est donc écrasé pratiquement à l’aplomb du point d’impact. Nous avons consulté la référence citée et il est clair que, dans son croquis, le Professeur Reyntjens ne désigne pas l’endroit de l’espace où l’avion a été touché, mais bien le lieu où il s’est écrasé. Le comité en conclut donc que le lieu où l’avion a été atteint par les missiles n’est pas à une distance significative de cette résidence présidentielle.

Plus fort encore, en appui de cette conclusion, le comité cite la plupart des témoins habitant en particulier à Rusororo et à Masaka, …, alors que quelques pages auparavant il avait récusé ces mêmes témoins étant donné que leurs récits sont peu clairs sur la nature des phénomènes observés et parfois même invraisemblables.

Si l’avion du président avait été touché à hauteur de sa résidence il est impossible qu’il soit tombé quasi à la verticale. La distance rapportée sur une carte d’état-major au 1/50.000, entre la résidence et le début de la piste, est très exactement de 2.000 mètres. Ceci implique que l’avion non seulement volait encore à une certaine altitude, mais aussi à une vitesse non négligeable. Dans pareilles conditions de vol, il a dû être touché bien avant de se trouver à hauteur de la résidence présidentielle.

L’intégralité du rapport ci dessous en fichier attaché

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