Depuis quelques années, les instances judiciaires françaises se sont laissées embarquer dans un courant politico-médiatico-judiciaire animé par le régime dictatorial de Kigali dominé par les Tutsi. Sous le prétexte de faire la chasse aux « génocidaires » hutu qui l’ont échappé après sa conquête militaire du pays en 1994, le régime tutsi du FPR s’emploie méthodiquement à faire chanter certaines puissances qui, autrement, pourraient dénoncer sa nature criminelle. Au premier rang de ces puissances qui sont devenues les « punching-balls » du dictateur Kagame se retrouve la France.
Le contentieux entre le régime tutsi du FPR et la France date du temps où cette rébellion tutsi dénommée Front Patriotique Rwandais, aujourd’hui devenu parti unique au pouvoir au Rwanda et qui était constituée des éléments tutsi rwandais de l’armée régulière de l’Ouganda, était engagée à envahir militairement le Rwanda pour y renverser les institutions républicaines et légitimes et installer à la place une dictature implacable dirigée par la minorité tutsi. C’était entre 1990 et 1994. La France était alors liée au gouvernement légitime du Rwanda par des accords de coopération, même en matière militaire.
Face à cette agression caractérisée dont était l’objet le Rwanda comme pays membre des Nations Unies et de l’Organisation de l’Unité Africaine, la France, agissant en tant qu’un pays respectueux de ses engagements en matière internationale, a essayé de remplir sa part du contrat en aidant le gouvernement légitime alors agressé à résister et à défendre sa population et ses acquis.
La rébellion tutsi du FPR, forte du soutien des puissances anglo-saxonnes, a dès lors pris cet engagement de la France aux côtés du Rwanda comme une tentative de Paris pour l’empêcher de conquérir le pays par les armes, la seule façon possible qu’avait cette minorité venue de l’extérieure et abhorrée par les populations locales, pour s’assurer le pouvoir au Rwanda.
Même après le retrait total de la France en 1993 au moment où la rébellion tutsi montait en puissance, renforcée par les puissances anglo-saxonnes et les pays de la région agissant sous leurs ordres, le FPR de Paul Kagamé n’a jamais digéré ce qu’il appelle un « soutien de la France au régime hutu de Juvénal Habyarimana ». Depuis lors, même plus de 22 ans après sa conquête militaire du pays, le dictateur Paul Kagame garde une dent contre la France et fait tout pour l’en punir ou l’amener à faire profil-bas lorsqu’il s’agit de parler de sa dictature dans des instances internationales.
Objectif ultime du régime de Paul Kagame : culpabiliser la France pour le « génocide rwandais »
Aussi terrible que simple à énoncer, le régime du FPR issu de la conquête militaire du Rwanda par la minorité tutsi conduite par Paul Kagame, conquête présentée à l’opinion internationale comme « une opération menée pour arrêter le génocide », entend faire endosser à la France officielle la responsabilité de ce « génocide », en l’amenant d’abord à le reconnaître, à en demander pardon et enfin à payer des réparations financières. Si cet objectif peut sembler trop ambitieux, le régime du FPR étant bien conseillé, il est quant à lui convaincu que le but sera atteint surtout que certains milieux français eux-mêmes œuvrent pour cette issue.
Manœuvres de contournement pour atteindre cet objectif
Pour amener le France à plaider coupable pour avoir commis « un génocide » au Rwanda et pour qu’elle s’engage à indemniser les victimes et à verser des réparations au régime qui prétend avoir arrêté ce génocide, le régime ne passe pas par les voix diplomatiques ou judiciaires classiques (plainte contre la France devant les juridictions internationales…), mais passe par des voies détournées mais qui, toutes, selon les analystes, pourraient aboutir au même objectif. Des organisations dites de défense des droits de l’homme opérant en France mais qui sont en fait des vitrines du parti au pouvoir au Rwanda, intentent des poursuites judicaires en France contre des personnalités françaises (des officiers de l’armée, des anciens politiciens…) et même des institutions en tant que telles (l’armée, certaines opérations militaires…) pour tenter de les faire condamner et à travers elles, la République Française. Parallèlement certains français liés au régime tutsi du FPR et surtout massivement financés par celui-ci, créent des officines qui se spécialisent à repérer des Hutus vivant en France, à aller leur trouver des fausses accusations au Rwanda auprès des « syndicats de délateurs » mis en place par le régime, et à revenir porter plainte et exiger des procès pour « génocide ».
Le cas du Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR) d’Alain et Daphrosa Gauthier
Un cas illustratif de ces ramifications politico-mafieuses qui sont en train de phagocyter le système judicaire français en rapport au génocide, est celui du « Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda » (CPCR) créé et présidé par un certain Alain Gauthier.
Alain Gauthier est un français « de souche » et qui a récemment obtenu la nationalité rwandaise. Ayant épousé une femme tutsi rwandaise Daphroza, il est devenu de ce fait un proche parent par alliance du Numéro 2 du régime militaire tutsi, le général James Kabarebe le redoutable et inamovible ministre de la Défense du Rwanda et qui fut un moment « Chef d’Etat major » de l’Armée de la République Démocratique du Congo entre 1997 et 1999.
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C’est donc à ce titre et bénéficiant des moyens et des facilités que lui offrent son statut de proche parent des dignitaires du régime tutsi que son officine dite CPCR défraie la chronique judicaire en France où le couple Alain-Daphroza Gauthier, hier des retraités modestes et inconnues, sont devenus actuellement des stars médiatiques et qui font trembler les Cours d’Assises en France.
Deux procès déjà tenus
Le couple Alain-Daphroza Gauthier vient, à moins de deux ans, de faire tenir deux procès en assises et chaque fois de faire condamner lourdement ceux qu’il accusait. En 2014, il a fait condamner Pascal Simbikangwa à 25 ans d’emprisonnement et en juillet 2016, il a fait condamner Octavien Ngenzi et Tito Barahira à la réclusion à perpétuité. On a noté, au cours de ces procès, quelques constantes révélatrices. Deux des accusés avaient été arrêtés dans un département français d’Outre Mer pour faux papiers et étaient détenus au-delà des délais de détention préventive. Ils ont tous passé plus de cinq ans en détention pour faux papiers et sans jugement. Alain Gauthier n’est pas allé au Rwanda pour recueillir les témoignages à charge pour « génocide » qu’après avoir appris que ces Hutu risquaient d’être libérés et même indemnisés pour cette longue détention illégale. Il en est revenu avec un troisième nom qu’il a joint au dossier. En les accusant de « génocide » et en parvenant à trouver des témoins au Rwanda, Alain Gauthier a donc collaboré avec le système judiciaire de son premier pays (la France) tout en servant son deuxième pays (le Rwanda) et en évitant un scandale qui pourrait coûter cher même en termes financiers. De là à penser que lors du jugement, le principe du « retour de l’ascenseur » peut être envisagé n’est pas du tout hors propos.
Procès en Assises
Le procès en Assises en France se caractérise par la présence d’un jury populaire qui doit se joindre aux juges professionnels lors de la délibération pour juger de la culpabilité ou non et pour déterminer la peine.
Compte tenu de la présence d’un jury populaire, les débats devant la cour d’assises sont intégralement oraux : en effet, seul le président a accès au dossier, les autres membres de la cour et du jury n’en prenant connaissance qu’au travers des interrogatoires et dépositions organisés à l’audience. Ceux qui remettent en cause le rôle des jurys populaires affirment notamment que ceux-ci peuvent être manipulés par un contexte extérieur (médias, télévisions, ou professionnels du droit).
Ceci s’est particulièrement fait remarquer lors des deux procès de Paris où il est apparu que les débats étaient plutôt destinés à faire vibrer la corde sentimentale des jurés que de présenter les faits avérés. Les vidéos choisies pour être visionnées comme les témoignages des « rescapés » racontant l’horreur ont dominé les débats et visaient à noyer la réalité des faits à juger dans ce flot d’évocations sentimentales. Bref, l’Avocat Général, et surtout les parties civiles, n’avaient qu’à s’entourer des comédiens professionnels qui savent faire le casting pour déterminer quel témoin pouvait impressionner le plus les jurés. Ils y ont réussi au delà de toute espérance. Dans ces procès éminemment politiques, les magistrats professionnels étant déjà dans la poche, les jurés ont été instrumentalisés du début à la fin.
Multiplication des condamnations pour « génocide » en France : quel sera le sort des instances ou personnalités françaises inculpées ?
Le régime de Kigali, à travers son officine tenue par Alain Gauthier en France, compte multiplier des condamnations à tout vent pour « génocide ». L’opinion française non avertie ne s’émeut pas et même n’est pas intéressée par ces manœuvres politico-judiciaires. Mais ce que cette opinion devrait savoir, c’est que sous peu, certaines personnalités françaises plus ou moins connues tomberont aussi dans l’escarcelle de Paul Kagamé en utilisant des français comme Alain Gauthier à qui il a offert un gagne-pain et la nationalité. Bien plus grave, si cette entreprise n’est pas dénoncée par les décideurs politiques et si l’appareil judiciaire ne se remet pas en cause pour cesser d’être instrumentalisé, c’est la France toute entière qui en payera le prix et plus concrètement le contribuable qui mettra la main dans sa poche lorsqu’il sera question d’indemniser le régime tutsi du Rwanda pour un génocide de 1994 voulu et commis par des Rwandais mais qui sera alors mis sous le dos de la France.
En conclusion, on ne peut que se poser des questions : la France peut-elle échapper à payer pour le « génocide des tutsi » dès lors que sa justice, soumise aux pressions politiques et corporatistes, lesquelles sont noyautées par les lobbies pro-tutsi en France-même, se laisse facilement manipuler par ce même pouvoir tutsi ?
Emmanuel Neretse