France-Rwanda. Les relations politico-judiciaires inédites et inqualifiables
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Publié le 2 Juil 2023 par Emmanuel Neretse

Le cas du procès de l’Adjudant-Chef de gendarmerie Philippe HATEGEKIMANA/ MANIER (Paris du 20 mai au 28 juin 2023), ou comment le procès d’un Sous Officier de la gendarmerie nationale du Rwanda a été transformé, à la Cour d’Assises de Paris,  en  un “Procès de l’ethnie Hutu en général ” .

 

Les médias français ont rapporté le verdict de la Cour d’Assises de Paris devant lequel était jugé depuis plus d’un mois un ancien Adjudant-Chef de Gendarmerie au Rwanda Philippe Hategekimana . Le verdict a été  rendu Mercredi le 28 juin 2023 à 20h50 : l’accusé a été est condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité pour “crime de génocide et crime contre l’humanité”.

 

Comme nous allons le démontrer dans les lignes qui suivent, n’eussent été la Toute Puissance des lobbies pro-FPR de France et l’obstination et la haine maladive du désormais richissime et célèbre couple franco-rwandais des Gauthier envers les Hutu, particulièrement ceux qui ont trouvé asile en France, l’Adjudant-Chef en retraite Philippe Hategekimana, non seulement serait complètement blanchi de toute accusation, mais l’Etat français se verrait aussi infligé de lourdes amendes comme dommages et intérêts pour:

#Arrestation arbitraire (en fait un kidnapping) d’un citoyen français résidant régulièrement et temporairement à l’étranger ;

#Détention préventive d’un innocent pendant plus de CINQ ans, dépassant largement le délai légal d’une détention préventive.

Mais aussi la France serait traduite devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme et condamnée par celle-ci  pour avoir violé ceux de l’honnête citoyen Hategekimana.

 

Hélas ! dans la France décadente, toutes les institutions étatiques (même la soi-disant Justice) doivent s’incliner devant les volontés du dictateur Paul Kagame relayées en France par son agent : le couple Alain et Daphroza Gauthier à travers son CPCR.

Ainsi va la France sous la Macronie!

 

Ce procès, qui passera dans les annales judiciaires comme “un fait divers” surtout en France, offre pourtant l’occasion de faire un constat amer et surréaliste de ce qui se passe au Rwanda depuis sa conquête militaire par les éléments de l’Armée régulière de l’Ouganda en 1994.

 

Le dictateur Paul Kagame, qui règne sur ce pays après sa conquête militaire, après avoir imposé au peuple rwandais conquis un “génocide” qu’il a lui-même déclenché le 06 avril 1994, comme source de légitimité pour sa dictature féodo-monarchique, ce “génocide” il l’a imposé aussi à la “communauté internationale” comme motif de son impunité pour les crimes de guerre et contre l’Humanité qu’il commet depuis octobre 1990.

 

Il tente aussi, depuis des décennies, d’imposer ce “génocide” comme justificatif pour envahir et/ou déstabiliser les pays voisins de son Rwanda. Les cibles tout désignées sont le Burundi et la République Démocratique du Congo. Mais là où son “génocide” lui a rapporté et lui rapporte toujours énormément, c’est en France de Napoléon Bonaparte et du Général De Gaulle.

 

D’abord politiquement, Paul Kagame a imposé et obtenu que tout homme ou femme politique de France qui voudrait être célèbre et influent dans le monde tout en ayant le pouvoir en France, lui fasse allégeance et prêche la propagande de son régime en ce qui concerne l’Histoire du Rwanda mais surtout le fameux “génocide”. Ceci va du Président de la République au simple élu local en passant par les membres du gouvernement et les parlementaires.

 

C’est ainsi que les maires de certaines villes rivalisent de zèle pour changer les appellations de certaines places ou rues afin de leur coller les noms imposés par Paul Kigali. Certains demandent même à Kagame de leur envoyer des symboles ou des œuvres créées par ses services de propagande pour qu’ils soient exposés sur les grandes places.

 

Sur le plan culturel, Paul Kagame a imposé à la France qu’après avoir banni la langue française de l’enseignement dans son Rwanda, la même France lui confie la direction de l’Organisation Internationale de la Francophonie regroupant les pays francophones du Monde pour que Paris montre à ces pays que le patron c’est Paul Kagame. Kagame le seul chef d’état de ces pays qui, lors des sommets de l’OIF, s’adresse à eux en anglais et le seul pour qui l’OIF a créé un service d’interprétariat pour chefs d’états de l’OIF.

 

Ensuite diplomatiquement, Paul Kagame a obtenu, depuis Nicolas Sarkozy et son ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner (un ami intime de Kagame), et encore plus, sous Emmanuel Macron, que la diplomatie de la France s’aligne systématiquement aux désiderata du régime de Kagame. Et tous les diplomates français en poste dans les pays ou instances internationales sont spécialement instruits de ne jamais contredire Kagame sur aucun sujet quand il doit s’expliquer mais au contraire de tout faire pour appuyer ses thèses et s’il le faut bloquer toute décision qui le défavoriserait . Par exemple à l’ONU, en ce qui concerne la RDC quand le Conseil de Sécurité envisage des sanctions à infliger au multirécidiviste agresseur Paul Kagame. La France menace de son véto et tout s’arrête.

 

Mais c’est sur le plan judiciaire que cette soumission de la France au dictateur Kagame devient choquante et incompréhensible pour le commun des mortels.

 

La France a réorganisé son système judiciaire spécialement pour servir et satisfaire Paul Kagame. Ainsi un “pôle génocide rwandais ” rebaptiséé “pôle génocide des tutsi” fut créé au Parquet de Paris et fut doté de moyens matériels et humains qui rivalisent avec le reste des branches spécialisées du Ministère Public de tout le pays et même les dépassent sur certains aspects.

 

Les dossiers des procès que les Cours d’Assises de la France intentent aux rwandais vivant en France sont instruits au Rwanda par le Parquet de Kagame qui, pour ce faire, dispose de magistrats : officiers de polices judiciaires, enquêteurs, …, tous envoyés par la France pour vivre au Rwanda et travailler sous les ordres des magistrats rwandais avant de revenir plaider devant la Cour d’Assises le moment venu. Ils sont guidés par les activistes pro-FPR vivant en France et où ils sont tout puissants. C’est le cas de Alain Gauthier et sa boite CPCR ou Ibuka-France regroupant les agents tutsi envoyés en France comme espions par Kagame, mais qui ont pignon sur rue.

 

Ils rentrent avec des témoignages recueillis auprès de faux témoins imposés par le régime et la leçon à restituer devant la Cour (par vidéo-conférence) aura été apprise par cœur avec des répétitions comme au théâtre, et cela sous la supervision des magistrats de France détachés chez Kagame au Rwanda. Ou alors, ce sont des détenus hutu auxquels on a promis l’assouplissement des mesures de détention s’ils chargent un autre hutu vivant en France même sans l’avoir connu ni même aperçu en avril 1994.

 

C’est ce qui vient de se passer avec ce procès de l’Adjudant-Chef Philippe Hategekimana/Manier. Loin d’être un “fait divers”, ce procès est éclairant à plus d’un titre et est symptomatique de l’état de la France sous la Macronie.

 

Emmanuel Neretse

 

Lire l’intégralité du document (25 pages) : Procès Adjudant Hategekimana Philippe

 

 

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