Vient de paraître : Rwanda. Entre les 4 murs du 1930 par Victoire Ingabire Umuhoza
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Madame Victoire Ingabire Umuhoza avait pour objectif de se porter candidate à l’élection présidentielle prévue au mois d’août de la même année, contre le président Paul Kagame. Dès son arrivée, le régime a tout mis en œuvre, non seulement pour empêcher cette candidature, mais également pour éliminer la candidate du champ politique. Refus d’enregistrement de son parti FDU-Inkingi, convocations répétées par les services de police, campagne médiatique agressive contre sa personne et menaces physiques, Madame Victoire Ingabire a finalement été accusée de crimes graves qu’elle n’a pas commis. Elle a été condamnée à 15 ans de prison le 13 décembre 2013 par la Cour Suprême de Kigali, jugement intervenu au terme d’un procès également émaillé de multiples irrégularités.

Dans ses notes, Victoire Ingabire Umuhoza expose ses mésaventures et met en évidence l’acharnement des autorités rwandaises contre elle et contre son initiative politique. Prenant le Peuple rwandais à témoin, elle reformule sa vraie motivation, celle d’œuvrer aux côtés de ceux qui cherchent à mettre définitivement fin aux cycles de violences qui ont toujours accompagné les luttes pour le pouvoir au Rwanda. Toujours digne et courageuse malgré tout ce qu’elle endure, ses notes sont aussi une occasion de témoigner de son attachement et de l’amour qu’elle éprouve pour son pays et pour tous ses concitoyens.

Commentaire d’une lectrice

Je viens de finir le livre  » Entre les 4 murs du 1930″, de Victoire Ingabire cheffe du parti de l’opposition FDU-Inkingi emprisonnée au Rwanda pour plusieurs crimes dont celui de propagation de l’idéologie génocidaire, de négationnisme du génocide rwandais perpétré contre les Tutsis en 94, de divisionnisme, de terrorisme et j en passe.

Je dois avouer que j ai toujours été sceptique quant à son initiative de retourner au pays en 2010 mais en lisant ce bouquin je suis obligée de reconnaître la grandeur de l’être humain qu’elle est.

Je suis admirative de son courage, de sa force mentale, sa détermination et surtout de son impressionnant sens de la réparti. Je suis également épatée par la bonté qui l’anime malgré la situation (désespérée) dans laquelle elle se trouve.

Dans la première partie du livre, elle pose le cadre de son arrivé au Rwanda. On découvre une femme déterminée, sûre d’elle et de la cause qu’elle défend, une femme forte et qui a beaucoup d’espoir en la Justice rwandaise, tout ça sur un fond d’une douce naïveté.

Mais très vite elle réalise/comprend qu’elle est prise dans un piège de manipulations, de mensonges énorme duquel elle ne peut malheureusement pas/plus se défaire sans vendre son âme.

A ce stade, j’ai interrompu ma lecture perplexe, voire anxieuse et je me suis demandée comment on fait pour tenir bon lorsqu’ on réalise que tous les éléments se retournent contre nous et que quoique l’on fasse on est condamné.

J ai tout de suite pensé aux séries américaines du style Prison break, Homeland ou 24h chrono avec les jeux de manipulations, de détournement de la vérité, etc.

Bref, je ne voyais pas comment on fait. Comment elle fait. Tu fais comment bordel?

Et soudainement ça m’est apparu comme une évidence, j’ai regardé ce livre que je tenais entre mes mains et j ai compris. On écrit. On prie et on écrit. Elle a écrit. Cette réponse m’a rassurée car l’espace d un instant j’avais oublié le pouvoir de l’écriture, ses vertus thérapeutique et libératrice.
Bah oui. On écrit tout simplement. En réalisant cela, j ai vite été convaincue que ce livre allait faire du bruit. Beaucoup de bruit. Il s’agit d un récit simple, brutal et insolent, un récit dérangeant d’une prisonnière politique injustement condamnée qui dépeint le fin-fond du fonctionnement pervers et sans scrupules du système juridique rwandais, un système qui est fort politisé. Une prisonnière qui est animée par une grande foi en la Justice, en la Démocratie et en la lutte pacifiste et enfin en l’Humanité. Tout au long du récit cette foi ne la quitte jamais et surtout elle est consciente de l’énorme responsabilité que cela représente d’être le chef d’un parti de l’opposition sorti de l’exil pour faire entendre la(les) voix étouffée(s) du peuple rwandais. Elle doit tenir bon. Garder l’espoir car beaucoup de gens se reposent sur son courage.

Cela fait 5 ans maintenant qu’elle est en prison et elle passera probablement beaucoup de temps encore « entre les 4 murs du 1930 » (car condamnée à 15 ans d emprisonnement) mais à travers ses mémoires elle nous décrit avec finesse le déroulement absurde de son procès, l’acharnement avec lequel les autorités du pays cherchent à la faire croupir en prison. Elle parle avec force au Monde et réclame justice! Plus moyens de faire l’autruche désormais!
Les faits sont les faits. Et les faits ne mentent pas.

Assurément au moment où j’écris je pense que je suis moins sceptique car j’ai compris son acte et son courage fait écho en moi, il résonne comme un espoir, cet espoir que (inconsciemment) j’attendais désespérément.

Voilà je voulais partager avec vous ce délicieux ressenti que j ai eu en dévorant ce livre. Et vous aussi lisez le et interrogez-vous. Lisez-le, et indignez-vous. Lisez-le, et retrouvez la foi.

K-mimi Chérie
(sur facebook)

 

3 commentaires

COMMENTS

Jean-Michel / 16 décembre 2015 à 17 h 50 min

Bonsoir.
Comment se procurer ce livre ? Merci.

Elliel Didierr / 28 avril 2016 à 15 h 01 min

Où trouver ce livre ? Toute mon admiration & tout mon soutien.

Gaspard Musabyimana / 23 mai 2016 à 1 h 14 min

le commander via http://www.editions-scribe.com ou envoyer un message à info@editions-scribe.com

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