Ce petit virus qui n’ en fait qu’a sa tête !
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Rubrique : Actualité
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Publié le 3 Mai 2020 par Martin Ukobizaba

Aussi loin que je me souvienne, la notion de calamité ramenait toujours à l’Afrique. On s’était habitués à voir ce continent frappé des pires maux et tout au long des décennies, c’était une litanie de coups d’Etats et d’assassinats politiques, de guerres civiles, de faim, de sécheresses, de tremblements de terre, d’inondations, de terribles maladies telles que la malaria ou des virus calamiteux tels que ceux du Sida ou d’Ebola.

Les médias de la mondialisation n’étaient pas en reste pour ancrer en nous l’image d’un continent malade où rien de positif ne pouvait arriver. D’ailleurs, ils ne faisaient pas de différence entre les pays du continent que beaucoup considèrent toujours comme un seul pays nommé Afrique.

Puis un jour, tout sembla subitement déraper…

Ce n’était plus la seule Afrique qui était concernée par les catastrophes naturelles, mais le monde entier prenait sa part du fardeau. On vit le 26 décembre 2004 un terrible tsunami frapper l’Asie et les pays de l’océan indien pour s’arrêter miraculeusement sur les rivages de l’Afrique de l’Est, puis en août 2005, ce fut le tour du cyclone Katrina d’ensevelir sous les eaux la ville de la Nouvelle Orléans aux États-Unis d’Amérique. Ensuite, ce fut en 2011 la catastrophe nucléaire de Fukushima que la troisième puissance économique du monde fut incapable d’arrêter. Les terribles images qui défilèrent pendant des semaines sur les télévisions du monde entier sont encore vivaces dans nos mémoires. Enfin on vit un pays continent comme l’Australie tétanisé pendant des mois face aux incroyables incendies qui décimaient sa faune et sa flore jusqu’à ce que l’arrivée providentielle de la pluie arrête le désastre.

La nature ne voudrait-elle pas nous donner un coup de semonce, afin que chacun comprenne bien que nous sommes une seule et unique espèce humaine qui devra payer collectivement les pots cassés, si rien n’est fait pour changer nos dispendieuses habitudes qui mènent notre planète vers une inévitable catastrophe ?

Et maintenant nous voici en face de ce terrible Coronavirus qui se répand sans discriminer dans le monde entier!

Le problème avec ce virus, c’est qu’il semble tout faire de travers. Au lieu de frapper les pays sous-développés sans structures sanitaires, sans masques et sans tests, il s’en prend en priorité aux grandes puissances telles que la Chine, l’Europe occidentale et la puissante Amérique. Cela semble d’autant plus étonnant que ce sont ces pays qui possèdent les centres de recherche sur les virus les plus sophistiqués au monde et nombre de personnes soupçonnent, à tort ou à raison, ces laboratoires sophistiqués d’ être à l’origine du coronavirus. Le monstre aurait en quelque sorte échappé à ses créateurs!

Cependant, bien que l’Afrique semble avoir été relativement épargnée jusqu’à présent, on s’étonne que depuis des mois les spécialistes de ces pays nous alarment sur une catastrophe imminente que ce virus ferait peser sur le continent africain. D’où, comme à l’accoutumée, l’urgence d’essayer dans les plus brefs délais de nouveaux vaccins contre le coronavirus sur les populations africaines. Pourtant la sagesse populaire ne s’y trompe pas: « Charité bien ordonnée commence par soi-même ».

Ce qui semble le plus déranger, c’est que ce virus semble introduire un nouvel ordre mondial de la souffrance où personne ne semble être épargné. Ce virus est, comme disait Diogène à Alexandre le Grand à propos de la mort, l’Egalisateur universel.

Martin Ukobizaba


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