Pierre Péan, un grand homme. Il est mort le 25 juillet 2019, à l’âge de 81 ans
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Un homme est mort, le 25 juillet 2019.  Pierre Péan, à l’âge de 81 ans. Un grand homme. Nous avons peu, pas assez, eu l’occasion de le célébrer. Mais nous l’avions fait puisqu’avions en son temps résumé et publié le résumé de : « Noires fureurs, blancs menteurs »!  Un livre « incroyable », une somme d’informations visant à nous ouvrir les yeux.

Juillet, un an après sa mort, nous le republions, ce résumé d’un livre qui nous permit de découvrir, en même temps que d’autres lectures sur le sujet, ce qui dépassait l’imagination et la fiction, à savoir : « Le dossier rwandais », vu avec le recul du temps et de la recherche, de l’Information. A sa suite, joignons le résumé de « Carnages » par Philpot. Ce « dossier », nous le voyons comme un emblème de notre époque menteuse,mortifère,  nullement respectueuse de quelque « Droit de l’homme » que, cependant, elle invoque, quand cela l'(les) arrange…

Récemment, et à titre posthume, est sorti son dernier ouvrage ou grand oeuvre à savoir:  « Mémoires impubliables ». Ces mémoires, il les a tirées de ses carnets. Initialement destiné à sa famille ou proches, le livre reprend  sans longueur ni étalage inutile son parcours caracolant de modeste fils d’un coiffeur qui avait du verbe. Vous verrez par vous même chez Albin Michel

Ecrire, parfois, c’est rendre justice, justice à la Vérité, vérité des faits et des actes, actes que tous, nous pouvons poser en étant des Témoins, disons-le, ds lumières dans notre époque de vampires et retour aux ténèbres, n’en déplaise à Conrad!

Nous nous inclinons devant son courage, son opiniâtreté, la rigueur avec laquelle il exécuta son oeuvre. Peu loquace, il observait, écoutait, mais sa présence parlait…  Il était là, le restera. A lui, merci, merci de nous avoir tant et bien informé. Alors que d’autres nous enfument!

Merci et à tous ceux qu font de même, témoins de leur temps, repères fiables d’humanité dans un monde qui s’écroule. Un monde envahissant, quadrillant  l’Afrique (notamment)  en chantant en même temps « décolonisation », en déboulonnant des vestiges, en exigeant des excuses alors qu' »ils » font pire aujourd’hui. En coupe réglée!

CAA – Collectif Afrique Action


Parce que l’Afrique, les Africains, c’est vous, en plus foncé parfois. Ainsi, ce que vous ne faites pas pour eux, peut être personne ne le fera pour vous: à savoir, voir, reconnaître, dire la vérité au sujet de ce qui s’est passé et qui continue aujourd’hui, à savoir: le pays a été anglicisé, Tony Blair est conseiller gracieux de Kagame, les Hutu, majoritaires à 85 pour cent historiquement, sont ostracisés. Ils n’ont plus accès à l’enseignement ni aux emplois, la délation règne, on incite à signer des dénonciations pour des crimes non commis, les victimes innocentes sont abattues ou croupissent en prison, ….

C’est une affaire humaine, hors vos querelles religieuses, vos défenses identitaires, vous êtes, nous sommes avant tout des frères, humains…. Sans votre, notre sursaut, cela s’oublie au profit du « struggle for live ».

Le sang des autres retombera, plus foncé ou pas, sur les générations futures si l’on ne met pas fin aux mensonges et à l’impunité qui s’installent, à l’intimidation qui souhaite régner en maître.

Tout est urgent, dans la mesure notamment où le MRAX a coécrit et promu récemment avec 4 partis francophones un livre visant à mettre l’accent, concernant le Rwanda, uniquement sur le « génocide des Tutsi », ceci est une grave incorrection historique, inspirée sans doute en partie par les idéologues du MR, qui n’est nullement que l’on sache, un chantre de l’antiracisme. Et l’université laïque bruxelloise se mure dans un silence collaborateur.

A.F.  2009


Noires fureurs, blancs menteurs
En exergue, je choisis ces quelques lignes de la page 23 du livre de Pierre Péan « Noires fureurs, blancs menteurs ».  Elles illustrent et résument une situation incroyable et pourtant sans doute symptomatique du « nouveau monde » dans lequel nous vivons et dans lequel certains (quelques uns plus ou moins nombreux) s’ingénient à nous faire vivre . Voir le livre récent sur les services secrets en Belgique : 20.000 rwandais espions ( ?) à Bruxelles. Avez-vous réellement  choisi de soutenir ou de taire cela en connaissance de cause? Il est toujours temps de choisir autre chose et de dénoncer ses propres erreurs. Ce qui n’est pas correct vous reviendra certainement sous cette forme ou une autre…. C’est ce que j’en pense.

P.Péan, p. 22-23:  « Ils (ces militants FPR) se sentent investis de la mission de traquer de prétendus « génocidaires », de trouver des faux témoins pour les faire comparaître en justice, en tout cas, leur faire perdre leur réputation, leur travail ou leur visa… Ils constituent une génération « d’idiots utiles » dont le comportement finit par ressembler à celui d’agents d’une puissance extérieure. A leur côté, des dizaines de journalistes et de représentants de médias qui ont gobé la désinformation distillée par K.. En fin de compte, le dossier rwandais a engendré la création d’un réseau de manipulation de l’opinion, allant du staff de K. jusqu’aux militants locaux en passant par les ONG et les journalistes. Un petit monde, redoutablement efficace grâce à Internet, a instauré une sorte d’imposture humanitaire d’autant plus efficace qu’elle utilise les carburants du cœur et de la compassion pour se frayer un chemin dans les consciences. Sous l’œil bienveillant des stratèges de l’Empire pour lesquels l’affaiblissement de la France en Afrique reste un objectif prioritaire…. »

Notes au sujet du livre « noires fureurs, blancs menteurs », de Pierre Péan, Mille et une nuits, Fayard, novembre 2005, 544 pages

Description détaillée dans les premières pages de l’attentat sur l’avion du président (Falcon) qui coûta la vie aux présidents (hutu) du Rwanda et du  Burundi le 6 avril 1994. Cela est fait selon le témoignage de deux hommes (dont l’un ayant participé à l’attentat – Abdul Ruzibiza) auprès de l’enquête du juge français Bruguières (200).

P 10 Deuxième objectif de K. : la disparition brutale du chef de l’Etat rwandais devait servir d’étincelle, jetée sur une plaine rendue très inflammable par les assassinats politiques qui avaient eu lieu moins de deux mois plus tôt, en février 1994 (voir chap 10, 11, 12). Les extrémistes hutus étaient prêts à en découdre avec tous ceux qu’ils considéraient comme proches des rebelles tutsis, Tutsis « infiltrés » ou « Hutus modérés ». Ils attisaient la haine contre eux sur les ondes de la radio-télévision des Mille Collines.

Kagame, qui connaît parfaitement ce contexte inflammable, décide néanmoins d’abattre l’avion. Il ne peut bien entendu ignorer que la mort d’Habyarimana va provoquer un massacre de la population tutsie. En réalité, le chef rebelle nourrit un profond mépris pour les Tutsis de l’intérieur qu’il appelle d’ailleurs « Vipingamizi », un mot swahili qui signifie obstacle et, dans son acception militaire, « collaborateur ». Pour Kagame, les Tutsis restés au pays après la révolution de 1959 qui a donné le pouvoir aux Hutus, ne sont que de vulgaires « collabos », qui ne valent guère mieux que les Hutus eux-mêmes.

Pour organiser ce coup d’Etat, Kagame n’a rien laissé au hasard. Il a constitué un véritable réseau auquel appartient le commando de sept hommes qui s’apprête à parachever le travail. La mission du réseau Netword ? Enlever et assassiner des personnalités politiques de telle manière que ces assassinats soient attribués au régime d’Habyarimana et à ses milices extrémistes. Netword a parfaitement rempli ses missions, il a relancé les affrontements ethniques à la fin du mois de février. Son commando chargé de l’attentat a effectué des reconnaissances opérationnelles dans la région de Kigali. Ainsi, Vénuste a-t-il été chargé d’opérer de repérages clandestins dans les environs de l’aéroport, camouflé en agent agronome…Comment se procurer puis acheminer les missiles et les lance-missiles jusqu’à la clairière de la Ferme  ? On ne trouve pas ce genre de matériel dans le bazar local. L’armée ougandaise avait acheté un lot de missiles à l’URSS en 1987. Or les rwandais exilés en Ouganda, au premier rang desquels Kagame, l’avaient aidée à prendre le pouvoir en 1986….

P 11 – Dallaire manifeste ouvertement sa sympathie pour Kagame. 3 pilotes français ont perdu la vie dans l’attentat et le chef d’état major des FAR (forces armées rwandaises). Les familles des pilotes ont porté plainte, d’où eut lieu l’instruction du juge Bruguière.

P 13. Vingt minutes avant que les débris de l’avion ne s’écrasent au sol, le bataillon du FPR basé au CND (parlement occupé par eux) avait été mis « Stand by Class One », en alerte maximum (audition Christian Quesnot). Preuve supplémentaire qui désigne Kagame et ses hommes.

1998 : Audition au sénat français : alerte sur les massacres

–         les associations internationales culpabilisent leur pays (France, Belgique)

–         mouillées (pro FPR) : FIDH, Survie, CIMADE, Agir ici, Réseau voltaire, Golias, Parti communiste français, Ligue communiste révolutionnaire, les verts et une partie du PS

–         page 17:  s’ajoutent  les institutions protestantes et les médias

–         mouillés : JPierre Chrétien, Glucksmann, Bernard HL

2004 : Survie association entre en jeu avec Verschaeve

2000 : Carla del Ponte (TPIR) a du démissionner car a voulu enquêter sur Kagame

 1990-1994 : on a tué un million de rwandais, et déplacé 2 millions

 Les médias humanitaires et les militants de gauche sont restés muets quand Bruguière a démonté mécanique de l’attentat

P22 : Péan traité de révisionniste

source de Péan : Antoine Nyetara, historien tutsi (d’origine royale). Note : il dit bien (en privé) que « pour qu’un Hutu attaque, réagisse, il faut qu’il ait été  provoqué par un Tutsi –toujours », et il Nyetera) est tutsi.

p 30… « pour écrire .. je me suis appuyé sur le travail d’Antoine-Théophile Nyetera, historien que les dirigeants actuels du Rwanda et leurs nombreux amis occidentaux ne sauraient qualifier de « génocidaire », puisqu’il est non seulement tutsi, mais aussi un rescapé des massacres du printemps 1994. Nyetera, descendant en ligne directe du Mwami (roi) Kigeri III Ndabarasa, a présenté un rapport intitulé La vérité sur le conflit Hutu-Tutsi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda à Arusha (2001-2002) d’où a été tiré un extrait dans lequel j’ai abondamment puisé ».

« Selon les Tutsis, écrit-il, l’Eglise catholique et les agents coloniaux sont les premiers à condamner pour avoir été à l’origine du « génocide ». Celui-ci aurait commencé avec la révolte de novembre 1959, pour connaître son paroxisme en 1994. (…) Le FPR a conçu et diffusé un tissu de mensonges et de contradictions pour cacher les faits réels afin de réécrire l’histoire du Rwanda au profit de la reconquête du pouvoir oligarchique. A titre d’exemple, selon le FPR, les termes Twa, Tutsi et Hutu seraient l’œuvre des missionnaires et des autorités mandataires. Mais aussi, pour lui (le FPR) les Hutus seraient prédisposés à tuer et porteraient des gènes du génocide depuis des générations, alors que pour s’installer dans la région, ces derniers n’ont jamais tué personne ni attaqué les pays voisins. Les Tutsis, par contre, n’ont fait que tuer les chefs de groupes voisins pour agrandir leur territoire jusqu’au-delà des frontières. »

Antoine Nyetera explique d’abord longuement comment la monarchie tutsie s’est installée, puis s’est maintenue jusqu’à la fin des années 1959.. Elle a eu « recours à toutes sorts de subterfuges, d’alliances et de stratagèmes pour asseoir son autorité et subjuguer le reste des composantes sociales considérées (dès lors) comme des sujets corvéables à merci. Un système d’éducation et de socialisation fut alors instauré : le mythe de l’intelligence supérieure de la composante tutsie et de sa prédestination à régner sur les autres est inculquée à la population. C’est le système que trouvent les Allemands qui sont les premiers à coloniser l’ensemble que constituent aujourd’hui le Rwanda et le Burundi ». (note 2 :en 1891 l’Allemagne annexe le Rwanda à sa colonie d’Afrique orientale et y installe son administration. Ce sont les Pères blancs qui entreprennent l’évangélisation du pays).

Administrateurs et missionnairs allemands s’appuient sur la monarchie tutsie pour diriger le pays. Les Belges qui reçoivent mandat de la communauté internationale, après la première guerre mondiale, pour diriger le Rwanda-Urundi, continuent le système instauré par les Allemands. Les Tutsis sont confortés dans leur pratique d’asservissement des Hutus. C’est le ministre belge des  Colonies lui-même qui, dans son désir de « maintenir et de consolider le cadre traditionnel de la classe dirigeante des Batutsi à cause des grandes qualités de celle-ci, son indéniable supériorité intellectuelle et son potentiel de commandement « 

1891 – Allemands là bas : les pères blancs évangélisent

1916 – Invasion anglo-belge

1923 : SDN (société des nations) après guerre 14 confie territoires à la Belgique

1958 : manifeste des hutus envoyé à la Belgique et à ONU, résistance du Roi et des chefs tutsi

1959 : autonomie interne

1962 : indépendance

Roi : crée un parti : UNAR, pour préserver le monopole des Tutsi

Les hutus crée l’APROSOMA qui popularise le manifeste des Bahutus.

On accuse l’église (notamment monseigneur Perraudin d’origine suisse) de soutenir l’émancipation des Hutu. L’UNAR diffuse des tracts anonymes incitant au meurtre.

Le FPR (front patriotique du Rwanda) est le successeur de l’UNAR.

Il y a des troubles. Les paras belges (Logiest) interviennent et calment, arrêtent 700 personnes. 150 tués hutu et tutsi.

Les chefs et sous chefs tutsi partent en exil en Ouganda, Congo, Burundi, Tanzanie, au Caire. Ils créent au Caire un bureau qui organise le boycott des élections communales et législatives envisagées par les nations unies.

1959 : mission du conseil de sécurité, d’où élections. Le roi Kigeri V quitte le pays avant les élections ainsi que ses collaborateurs.

28/01/1961 – les Hutu proclament la république

25/09/1961 : des élections, référendum a lieu : 80% veulent abolir la monarchie.

26/10/1961 : l’assemblée législative est élue

Habyarimana était à New York (lors de l’attaque)  il demande l’aide de la France. Mitterrand est à Riyad, on envoie deux compagnies à Kigali.

P 55 : dégâts dans la presse française par Dupaquier

P 56 : la presse transforme les dires de la FIDH qui a elle-même évolué

30 octobre : Kagitumba repris par les FAR (Forces armées rwandaises)

Museveni (Ouganda) nie toute aide aux rebelles.

1986 : Museveni prend la tête de l’Ouganda (par combats… avec Kagame….)

Fin 1987 : les exilés tutsi rwandais du Burundi, Tanzanie, Zaire, Ouganda fondent le FPR comptent le soutien de Winter, directeur du comité américain des réfugiés, financé à 75% par les USA.

1988 – Winter organise la conférence des organisations tutsies de la diaspora rwandaise à Washington. Un blanc seing américain est ainsi donné au FPR pour la reconquête du Rwanda.

Les 3 principaux chefs FPR de l’époque sont tués, un par les hommes du FPR, les 2 autres par Kagame ou sous ses ordres.

Kagame est un chef pas aimé (il a suivi une formation militaire américaine), il impose la terreur. Si l’un dit un mot contraire, il est liquidé. Voir : « Rwanda, l’histoire secrète », Abdul Ruzibiza, Editions Panorama

« Le 1er octobre 1990, les rebelles du FPR (front patriotique du rwanda, formé en ouganda) franchissent la frontière de séparation de l’Ouganda du Rwanda. Pourquoi le FPR a-t-il attaqué alors que le régime Habyarimana s’ouvrait et que le problème des réfugiés était en cours de régulation ? » Page 49 : « Il est prouvé que le FPR a attaqué parce que une percée dans la démocratisation aurait réduit la légitimité d’une attaque, affirme le rapport de la commission d’enquête parlementaire belge concernant le Rwanda, session 97-98, le 6/12/97,  selon les rapporteurs Mahoux-Verhofstadt ».

13/06/1991 : photo de Kagame dans La Libre Belgique. Certains disent qu’il s’est formé chez les marxistes du Mozambique …

Il devient chef du renseignement militaire en Ouganda. Il torture des milliers d’ougandais innocents (méthodes comme  à Guantanamo décrites :  sacs sur la tête, électrocuter les parties sexuelles, etc….).

Il est surnommé Kagame  le méchant à l’école déjà, puis Pilato (quand est chef au renseignement militaire).

 P 62 à 67 : les horreurs décrites : désorganiser la société pour justifier ensuite la prise de pouvoir nécessaire….

P 63 … il ne faut jamais oublier que Kagame est avant tout un homme du renseignement. Pour lui, la guerre psychologique précède, puis accompagne le combat militaire. Ses agents et ses réseaux sont plus choyés que ses soldats. La désinformation est ainsi consubstantielle à l’action du FPR. Si Paul Kagame déteste les journalistes, il sait parfaitement qu’ils sont importants dans la formation de l’opinion publique : il dépensera donc toujours beaucoup d’énergie pour les manipuler et éviter qu’ils voient ce qui ne doit pas être vu.

P 66… l’Ouganda, il tuait ou faisait tuer des jeunes recrues. Les Tutsis venant de pays francophones étaient particulièrement mal traités.. « Aucune faute n’était considérée comme mineure, surtout lorsqu’elle était commise par quelqu’un venant d’un pays francophone. La punition était d’être exécuté à la douille d’une houe usagée ou être transpercé à la baïonnette jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ceux qui étaient suspectés d’une minime erreur, ceux qui étaient pris de fatigue à cause de la marche, ceux qui souffrirent d’une diarrhée sanguinolente à cause des mauvaises conditions de vie, étaient accusés d’être trop habitués à la vie douce. On disait : « tuez ces chiens, ils ne sont pas utiles. »

Ruyenzi raconte des bribes de l’histoire du premier épisode de la guerre, du 1er octobre 1990 à juillet 1991 : « Les attaques se sont accompagnées de terribles exactions : regroupement et massacres sans discernement de populations civiles, viols et exécutions des victimes sous prétexte d’éviter qu’elles ne leur portent la guigne, main basse sur le bétail et les autres denrées alimentaires des populations avant de les chasser vers des endroits où elles allaient périr de faim, destruction de maisons pour en vendre les tôles en Ouganda, ou afin de dissuader leurs propriétaires de revenir…

P 67 Ancien soldat de l’APR (armée du FPR) parle : « Chaque fois que nous tentions d’attaquer ces positions, nous étions repoussés et mis en déroute. Toute notre frustration se retournait contre la population des alentours. Certaines des mesures de représailles contre ces populations consistaient à les forcer à évacuer nos blessés nos morts, à creuser des fosses dans lesquelles elles allaient être ensevelies, accompagner le bétail qui leur avait été razzié ; on les obligeait à s’entretuer jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un seul individu qui était tué par un élément du FPR. Autrement, ils étaient enchaînés, pieds et poings liés, et achevés, la tête fracassée par la douille d’une houe usagée, ou alors ils étaient transpercés de coups de baïonnette ente les côtes jusqu’à ce que mort s’ensuive. Tous les prétextes étaient bons, jusqu’à leur demander « le secret du MRND » (mouvement républicain national pour la démocratie et le développement, le partie du président Habyarimana) , les secrets de l’armée, et d’autres questions dont ils ne savaient évidemment rien. Après tous ces crimes, on retournait dans nos bases arrière en Ouganda. Le mensonge du FPR a commencé à prendre racine en ce temps-là. Le FPR n’a jamais reconnu ses exactions. Nous allions jusqu’à nier l’évidence même de nos opérations à partir de l’Ouganda… »

 En Belgique régnait le centre.

L’influence en Belgique commence par des tutsi travaillant à la commission européenne dans les années 1980.

Puis vient l’influence par le biais de Jean Gol, les libéraux, les francs maçons, l’ULB, le CCLJ (page 71).

A la loge, siège Hasquin
– 1987 : Jean Gol visite le Burundi

Page 72, Bagoze, ancien de l’ULB, avait pris des mesures brutales contre les catholiques. .

P 72 « Bref, avant même que les Tutsis rwandais ne lui exposent leur cause, Jean Gol a déjà rallié le camp pro-Tutsi, entretenant même des liens étroits avec quelques leaders tutsis du Burundi. Il s’était fait remarquer en 1987 en visitant le Burundi dans le cadre d’un jumelage entre l’ULB et l’Université de Bujumbura, alors que Bagaza, ancien de l’ULB, avait pris des mesures brutales contre l’Eglise catholique, les missionnaires et leurs écoles, mesures dont les premières victimes étaient des Hutus. Il avait tressé des louanges à son frère Bagaza après que celui-ci eut tenu de violents discours contre la Belgique néocoloniale… Ses oreilles entendirent donc sans déplaisir les Tutsis rwandais lui parler du régime d’Habyarimana comme d’une « dictature cléricale » et d’un régime néocolonial aidé par les démocrates chrétiens belges…

… Comme en France au début du XXè siècle, quand se préparaient les lois sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, les libéraux maçons belges sont viscéralement anticléricaux et donc fortement opposés aux démocrates chrétiens qui soutenaient alors Habyarimana. Jamais exprimé publiquement, l’anticléricalisme va être un des moteurs importants dans le traitement du dossier du Rwanda par ces milieux-là. Entre eux, maçons et libéraux parlaient du Rwanda comme d’une « terre perdue » ou d’une province CVP »- du nom du Christelijke Volkspartij, ou parti chrétien démocrate flamand -, ainsi que des Hutus comme des catholiques, et des Tutsis comme des laïcs. (commentaire personnel : voir cependant sur internet en tapant « judaisation des tutsi », thèse dont il est attesté qu’elle était défendue publiquement à l’université du Burundi par Jean…. Avant qu’on lui recommande d’être plus discret).

Mais depuis longtemps, les maîtres de ce courant de pensée avaient manié avec dextérité l’équerre et le compas pour composer un trompe-l’œil sur le Burundi et le Rwanda. Ils n’avaient jamais admis la « révolution sociale » des Hutus ni que ceux-ci, aidés par l’administration coloniale et l’Eglise, eussent supplanté les Tutsis à la tête du Rwanda indépendant. Ils n’avaient pas de mots assez durs pour vitupérer un pouvoir « raciste », soutenu par leurs ennemis de la démocratie chrétienne et par les missionnaires catholiques. Les libéraux avaient reporté leur affection sur le Burundi qui était resté entre les mains des Tutsis. La loge « action et progrès à l’Orient » de Bujumbura était le symbole de cette harmonie entre l’élite tutsie et les libéraux-maçons belges. Ceux-ci avaient épousé leur thèse de légitimation de leur pouvoir par une idéologie dont le fondement était la négation absolue de l’existence même des ethnies. Par de multiples voies, ils aidèrent les dirigeants burundais à peaufiner leurs théories visant à « habiller » le monopole qu’ils exerçaient sur le pouvoir politique, économique et culturel. A première vue – de profane-, il était surprenant de voir des intégriste de la démocratie, avec pour règle sacrée la souveraineté du peuple s’exprimant sur la base « un , une voix », soutenir des politiciens tutsis qui rejetaient ce principe. Dès le début de la guerre, il était en effet évident que les exilés tutsis voulaient prendre le pouvoir par la force et l’imposer à la majorité hutue… « 

Page 76 : Gol, Braeckman

Page 108 – Alors que des centaines de milliers de rwandais sont dans un dénuement absolu, survivant dans des camps de déplacés, qu’assassinats et violences ethniques se banalisent, les leaders des 3 grands partis d’opposition – le MDR (mouvement démocratique républicain), le parti libéral (PL) et la parti social démocrate (PSD), réunis sous le vocable de forces démocratiques pour le changement (FDC) décident d’apporter leur soutien à la stratégie du fpr à l’initiative de deux avocats bruxellois, Johan Scheers et Bernard Maingain. Ceux-ci ont-ils été la courroie de transmission du département d’état et du gouvernement belge, autrement dit Herman Cohen et Willy Claes, pour déclencher le processus d’expulsion d’Habyarimana du système », comme l’affirme aujourd’hui Colette Braeckman (entretien du 19 avril 2005)? Johan Scheers en tous cas, le dément…Pour obtenir quelques maroquins, ces irresponsables vendent leur pays au FPR sur le marché bruxellois.

P 121 – CRDDR- créé en novembre 1990 à Bruxelles avec l’appui du CNCD

En France, la machine de propagande du FPR est menée par Jean Carbonare, protestant, président de l’association Survie, il est FPR, il représente la FIDH (fédération internationale des droits de l’homme qui a une réputation prestigieuse) jusque 1994. Ensuite, il devient conseiller du président du Rwanda quand le FPR prend le pouvoir.

Il est un vieil anticolonialiste et à ce titre il a accusé la France de complicité de génocide. Mitterrand accusé avec Lacouture et Rocard-

Avec François Xavier Verschave, il mène ses attaques sur France 2 notamment il se fait recevoir par Masure. Il dit en 1992 que la population est promise à un génocide.

P 134 – Bruno Delaye ambassadeur de France au Togo , quitte cela pour remplacer Jean Christophe Mitterrand au poste de conseiller affaires africaines en mai 992. Départ, août 92 de Paul Dijoud et remplacement par Marc Rochereau de la Sablière à la tète direction des affaires africaines et malgaches. Bruno Delaye replacera le centre de gravite de la gestion dossier rwandais à l’Elysée, jusque fin mars 93, début cohabitation.

P 142-154 : Antenne 2, Nouvel Obs :  Carbonare intervient.

P 157 : Survie, réseau Voltaire, CIMADE (plus 439 sur Gérard Sadik, concernant CIMADE, certains sur son intervention perdent le droit d’asile), Jean Pierre Chrétien, Jean Ziegler, Suisse Rwanda).

P 163 Contexte : des demandes d’aide sont adressées à la France par Habyarimana, début 1994.

L’attaque du FPR est d’une violence inouïe… Un message secret du FPR émis de Kampala, capté par les FAR et les militaires français, les renseigne sur les objectifs et les méthodes des rebelles plus que jamais soutenus par l’Ouganda :

« chers compatriotes,

Tenez bon, nous allons bientôt gagner. Aujourd’hui ou jamais. Vous mourrez et cela peut continuer, mais nous ne disparaîtrons pas tous. Soyez déterminés. Vous savez bien que nous avons eu le pouvoir monarchique grâce au lait. Nous avons encore ce lait. Continuez de cotiser. Continuez d’utiliser notre arme efficace qui est la presse et les rumeurs. Formez vos filles, rappelez-vous de Délira, et d’Esther et Haman. Nous venons de marquer le premier but, car le débat n’est plus le Mututsi, mais plutôt le Mukiga et le Munyanduga.

N’arrêtez pas là, faites en sorte que même le Nord soit divisé en deux : Gisenyi et Ruhengeri. Les gens de Ruhengeri se laissent facilement séduire. Montrez-leur que Habyarimana . les a opprimés, qu’ils n’ont rien obtenu de son règne, que leur espoir est Kanyarengwe. Donnez tout ce que vous avez pour que le mututsi ait l’emploi, même de veilleur ou de boy. Evitez les personnes de parenté mixte, car elles ne sont pas de votre ethnie. Ne craignez pas la mort, luttez, nous allons bientôt gagner. »

Grâce au soutien des français, la ville de Ruhengeri est reconquise par les Forces armées rwandais, mais la situation sur le front reste préoccupante pour les troupes gouvernementales. Bruno Delaye et Jean-Marc Rochereau de la Sablière , directeur Afrique au Quai, sont à Kigali le 12 février au soir et constatent…

P 184 : bérets rouges quittent en décembre 93, ensuite l’ONU aussi. et télégramme ambassade France dit : « le Rwanda est condamné à court terme ».

P 188 : ensuite Balladur veut dégager la France de l’Afrique et ensuite de même pour Juppé, Jospin, Raffarin n’ont pas enrayé le désengagement de la France.

P 194 Raphael Glucksman a fait un film pro FPR « tuez les tous », avec journaliste Klotz.

P 198 : erreur : on y dit que des français ont tué des personnes et effectué des contrôles d’identité (hutu-tutsi) , c’est faux.

 P 199 Tito Rutarerama, idéoloque FPR, le 2 mai 1997, fait une conférence à Bruxelles au PTB (parti du travail de Belgique, au bld Lemonier), où il rend public le fait que le FPR dispose de 3500 brigades clandestines. .

P 200 Voici quelques extraits du témoignage de Ruzibiza (voir sur internet : Google « Témoignage d’Abdul Ruzibiza » :

« Tendre des embuscades, l’attaque systématique des bus qui transportaient des voyageurs dans les régions frontalières, la pose de mines antipersonnel, même dans les champs de patates douces, pour que les villageois qui viennent chercher des patates s’arrachent les jambes et ne reviennent plus dans les champs : ce sont des actions qui étaient menées fréquemment. Ceci est triste. Pour des paysans qui avaient été forcés de fuir sans avoir suffisamment à manger, ou avec du maïs et des haricots seulement, en laissant derrière leurs bananeraies, leurs champs de manioc et de patates douces, leurs légumes, la tentation était quasi-permanente de revenir s’approvisionner. . Certains revenaient même pour chercher de quoi s’habiller. Les combattants du FPR avaient reçu l’ordre de n’épargner personne qui tentait de revenir ainsi. Faire crever de faim un paysan en lui refusant l’accès à ses biens ne pouvait que conduire au génocide. Ceux qui cherchent l’origine du génocide devraient commencer par ici (…).

En mettant en place cette force spéciale (network), l’objectif était :

–          utiliser cette unité à des fins de déstabilisation du pays de façon à attribuer ses forfaits au gouvernement et reprendre les hostilités.

–          Poser des bombes ici et là dans le pays : jusque-là, cela n’avait pas été fait de façon organisée

–          Mettre en place des cellules clandestines du FPR l’intérieur du pays, former des complices du FPR et procéder au recrutement, intoxiquer l’eau potable des déplacés de guerre, faire des opérations de reconnaissance derrière les lignes ennemis, etc..

–          Préparer des attaques ciblées parmi les gens que le FPR redoutait…. »

P 206 Mais des fois, le MRND et la CDR étaient réellement les vrais commanditaires de certains assassinats. Ainsi l’Etat restait seul responsable aux yeux du public qui considérait que le désordre était provoqué par les autorités en place qui refusaient la mise en place d’un gouvernement d’union prévu par les accords d’Arusha….La différence entre les assassinats commis par l’Etat et ceux commis par le FPR réside dans le fait que le FPR recourait aux services de professionnels bien entraînés, qu’il ne se vantait pas tout haut de ses exploits et ne tolérait pas que les observateurs indépendants viennent fourrer leur nez dans ses affaires. L’Etat, par contre, utilisait les Interahamwe drogués au chanvre, et leurs exactions étaient commentées victorieusement par la radio RTLM et tous les journaux soutenus par le régime de Habyarimana. »

Belgique – ONU

P 211 – Chapitre 11 – Des casques bleus partisans et aveugles

« On peut dire que le général canadien (Dallaire – ONU) travaillait à l’intérieur d’une chaîne de commandement parallèle qui obéissait aux Etats-Unis . (Boutros Boutros Ghali dans 2 interviews, avec Libération (22 mars 2004) et avec Robin Philpot, in « Ca ne s’est pas passé comme ça à Kigali »).

« Habyarimana se tourne vers le général Dallaire, sans dissimuler son irritation : il lui reproche de n’avoir rien fait pour rechercher les assassins de 65 personnalités locales hutues, tuées simultanément dans la nuit du 17 au 18 novembre 93…. »

P 212 – l’ambassadeur de France écrivait : « le FPR se sent pris au piège … Il est désormais certain qu’il ne pourra accéder au pouvoir par la voie des urnes ». La MINUAR avait annoncé une commission d’enquête …

La France hors jeu, les belges sont heureux de reprendre terrain. « L’état major de l’armée belge voit immédiatement dans l’opération du Rwanda l’occasion de se tirer du guêpier somalien dans lequel elle est de plus en plus enlisée… » in Alain Destexhe, Qui a tué les paras ?, Bruxelles, Luc Pire, 1996

P 213 – Les Belges en octobre 1993 exécutent fouilles sur éléments du régime en place, ils sont favorables au FPR sortent, se comportent comme des soudards en pays conquis. Sauf Luc Marchal « honnête homme, peu représentatif de l’état d’esprit du casque bleu belge moyen ».

P 214 – « Dallaire est un sous marin du FPR avec, semble t’il, une Tutsi sous son toit ». In « Le patron de Dallaire parle ». » Dallaire recevait ses instructions de New York, du général canadien Baril, et non de Kofi Annan (chef département des missions de maintien de la paix à l’ONU) ». « Les tueries du FPR faisaient l’objet d’un black-out de la part de l’ONU alors que les casques bleus traquaient l’autre camp. »

P 228 – « Comportement du général Dallaire et du contingent belge de la MINUAR … » « ainsi le survol, le 1er février 1994, vers 8h15 et à 4 reprises, de la résidence du chef de l’Etat par l’hélicoptère belge de la MINUAR  » .

« La présence de missiles SAM7 au CND fait son apparition dans un rapport signé du 5 janvier 1994 . »

Craintes sur les missiles du chauffeur qui a vu. Tout est décrit plus élimination des Hutus au nord. « Le grand tutsiland est en marche ».

Ils occupaient (FPR) le CND (parlement), y stockaient de jeunes tutsis enlevés puis les expédiaient (rejoindre les troupes).

P 231 – « Honoré N’Gbanda, conseiller spécial en matière de sécurité du président zaïrois a assisté à une grande partie de l’entretien entre Mobutu et  Habyarimana le 4 avril 94. Quelques extraits de son témoignage in « Silence sur un attentat, et crimes organisés en Afrique centrale, publié aux Editions Duboiris. Et de citer Habyarimana : « je n’arrive pas à comprendre que ces occidentaux soient capables de réaliser la folie de leur plan pour la région des grands lacs. J’ai longuement expliqué aux belges et aux américains que leur désir de m’éliminer politiquement ou physiquement entraînerait un bain de sang que personne ne pourrait arrêter… je constitue une barrière contre l’explosion de la violence qui, malheureusement, est leur seule voie d’accès au pouvoir au Rwanda…Ces gens là savent bien que le FPR n’acceptera jamais la procédure démocratique dans ce pays, parce qu’elle condamne cette minorité ethnique à ne jamais accéder au pouvoir pour asservir la majorité du peuple hutu comme dans le temps colonial ou les belges étaient leurs alliés et leurs complices. Mais les belges ont toujours été les complices des tutsis, c’est eux qui sont à la base de tous nos problèmes…. »

Il savait que la menace était sur l’avion et que le FPR contrôlait l’aéroport. « je ne peux décoller et revenir qu’à l’improviste pour qu’ils n’aient pas le temps de préparer leur coup. Voilà pourquoi je ne vous ai pas prévenus de ma visite…. ».

P 231 Le 25 mars, jour prévu pour la prestation de serment du gouvernement et de l’assemblée de transition (suite aux accords d’Arusha visant la démocratisation) , le FPR conteste soudain l’entrée d’un député du parti extrémiste hutu, la CDR , dans l’assemblée. Le FPR ne se rend pas à la cérémonie, qui ne peut donc avoir lieu. ….

Le 2 avril, le FPR, gêné par la demande de la communauté internationale, exigeant une représentation de tous les partis au sein de l’assemblée nationale, lance une manœuvre de diversion qui va devenir très coutumière : il jette le discrédit sur la France et la suspicion sur l’efficacité de la MINUAR , et donc s’interroge tout haut sur le bien-fondé de son maintien au Rwanda. ….

Ce même 2 avril, les renseignements militaires ont confirmation que les objectifs du FPR seraient de combiner l’assassinat des autorités civiles et militaires, des leaders des partis, et le déclenchement de l’offensive générale sur Kigali. La date des attaques est prévue entre le 3 et le 9 avril.

P 263 – Marcel Gérin et sa femme exploitaient une affaire dans le parc de l’Akagera, près de l’attentat, N°319, novembre 1998 :

 « On ne peut pas parler d’incitation au génocide (bourgmestre au contraire a essayé d’arrêter mouvements isolés de miliciens interahamwe) . Il y au plutôt eu un mouvement de résistance nationale populaire qui a débordé  … Mais ce que j’ai vécu n’était pas un génocide planifié sans quoi cela aurai été bien pire encore. »

De retour (bien forcé) en Belgique, il a voulu alerter opinion et gouvernement belge sur vraie nature du fpr, il a dérangé, a été suivi, menacé,il s’est exilé.

 P 286 – Chapitre 14 – C’est l’honneur de la France qui est en cause- genèse de l’opération turquoise

3 juin 1994 – Dilemme pour intervenir ou pas pour stopper génocide- il y eut diverses demandes d’aide d’Habyarimana à la France

P 302 – Réticents à intervenir : Balladur , 1er ministre de l’époque

Françoise Léotard, ministre de la défense, raisons de Léotard : ses 2 conseillers sont proches du FPR : Gérard Prunier et Jean Christophe Ruffin

Juppé : affaires étrangères veut intervenir.

En Ouganda, Museveni est avec les anglo saxons

 Le principe d’intervention de la France est décidé et Jupé écrit dans Libé, aussitôt, réaction du FPR

P 311 –  Hubert Védrine secrétaire général Elysée, note des réserves car Kouchner a rencontré le chef du FPR à Kigali qui ne veut pas d’intervention de la France (évidemment).

Daniel Jacoby, président de la FIDH , et Jean Carbonare passent au JT sur France 2, ils veulent faire payer à la France le prix pour leur intervention humanitaire.

Dans le Figaro : Patrick de St Exupéry écrit les entretiens de Jean Carbonare (président de Survie) et Paul Kagame. Kagame accuse la France de complicité de génocide et d’avoir formé des militaires génocidaires. Bruno Delaye : cellule humanitaire Afrique

23 juin : 46 français vont au Rwanda pour l’opération turquoise

P 321 – but : protéger les populations civiles

P327 Chapitre 17 –  « Le cabinet noir du FPR en France » (Survie)

 François Xavier Verschave, président Survie  de 1995 à 2005, après que Carbonare (président de 93 à 94 Survie) ait abandonné fonction pour aller exercer de hautes fonctions à Kigali.

 Il faut tenir compte de l’évolution concernant les affaires françafrique, tout a évolué :

 -Jacques Foccart mouvement dépassé

 -Pasqua : n’est plus aux manettes

– L’affaire Elf est passée.

Survie, association qui a pignon sur rue et réunit d’autres assos est en fait le QG du FPR à Paris et ses proches :

Jean François Dupaquier, journaliste, marié à une tutsi écrira sur les médias de l’ancien règne avec Jean Pierre Chrétien

  Alain Gauthier, chercheur, directeur de recherche au CNRS, en couple avec une Tutsi

  2 femmes importantes :

– Madeleine Mukamabano, journaliste RFI et France Culture plus Monique Mas, Théogène

– Imma T, début 1993, dans les locaux de Survie à paris, elle joue un rôle auprès du docteur Emmanuelli, Kouchner, Amnesty

On découvre les locaux par hasard et l’étalement d’articles infamants à l’égard d’Habyarimana (nazi)

Survie s’érige contre la « banalisation du génocide » (ce qui bien sûr est louable dans le termes et « séduit »)

 Carbonare, et un ami protestant Ezéchias Rwabuhahi, directeur de ARDEC

Verschave, protestant, acharné, haineux, été 94, écrit « complicité de Génocide », Editions La Découverte et un autre livre « faut il juger Mitterrand », avec Colette Braeckman, écrivent : « histoire d’un génocide ». « Il semble que Braeckman inspire les 2 autres ».

Verschave écrit « Négrophobie », (contre Stephen Smits), Editions Les Arènes, juin 2005.

            –         Survie est lié à Golias – Christian Terras qui dénonce les prêtres, stigmatise l’église sur tous sujets..

–         Liens avec Laurent Beccaria (Editions les arènes) et Thierry Meyssan (réseau Voltaire)

–         Mehdi Ba – « Rwanda, un génocide français », Editions « l’esprit frappeur »

–         Jean Paul Gouteux attaque Le Monde car Stephen Smits y a écrit un article intéressant du point de vue remise en question. «depuis son papier révélant, en mars 1995, les massacres perpétrés par le FPR à Kibeho, le journaliste du Monde s’est fait régulièrement insulter, et le monde a fait l’objet d’un livre « le monde, un contre-pouvoir ? Désinformation et manipulation sur le génocide rwandais », Jean Paul Gouteux, l’esprit frappeur, octobre 1999.

P 362- 363 – Carbonare en fonction à Kigali veut étendre influence du FPR en France . «comme ils travaillent ensemble à Kigali, Ezéchias Rwabuhihi (médecin tutsi qui dirigeait hôpital de Dakar, très engagé dans la cause fpr, il y entraine jean Carbonare son ami protestant (qui a travaille dans le développement pendant des années dont à Dakar, fabriquer briques….)

Ils veulent donc entrainer dans la cause les protestants français. « Carbonare réussit un très beau coup. Il persuade le protestant Michel Rocard, président de la commission du développement et de la coopération au parlement européen, de se rendre au Rwanda… En 3 jours, Rocard comprend tout du Rwanda…. : il fait sienne la vision du FPR. Rencontre pasteur André Karamaga, ami de Kagame et un théologien protestant laïque, Ezéchias Rwabuhihi, ami très lié à Kagame et Kamaraga, plus un prêtre catholique proche FPR et dissident église rwandaise.

D’où adhésion de Rocard, ex premier ministre, à toutes ses idées (Carbonare) et à sa  condamnation de la France.

P 364 – Jean Pierre Chrétien, théoricien du FPR, traite le régime d’Habyarimana de « nazisme tropical », Rocard reprend la formule.

P 366 Le ralliement de Michel Rocard à la clique des dénonciateurs du « génocide français au Rwanda » ne saurait être mis au compte du hasard, ni être imputé seulement à son acrimonie envers celui qu’il a toujours considéré comme son grand rival, François Mitterrand. La facilité avec laquelle nombre de militants de gauche ou associatifs, et de journalistes se considérant comme engagés, ont été bernés par la propagande kagamiste renvoie à la façon dont s’est perpétuée et transmise la tradition anticoloniale de la gauche française.

….

Ce « passé qui ne passe pas » resurgirait – par la grâce « inconscient historique » bien commode –dans le traitement discriminatoire réservé aux Arabes, aux Antillais et aux Africains. En somme, la France ferait payer à ses ressortissants une décolonisation qu’elle n’a jamais accepté de bon cœur… La dénonciation  d’une « fançafrique » qui se serait perpétuée après l’ère Foccart va dans le même sens, dénonçant une exploitation coloniale qui se serait poursuivie après qu’il eut fallu octroyer l’indépendance aux peuples….

P 367 Si , à titre individuel, des protestants ont épousé la cause, les principales institutions protestantes françaises restent bien en retrait sur les autres Eglises d’Europe, comme l’Eglise romande. Celle-ci, grâce à Ezéchias et plus encore à son ami Monseigneur André Karamaga, président de l’église presbytérienne du Rwanda, mais aussi et surtout proche de Paul Kagame, marche, depuis longtemps, comme une seul homme derrière le leader du FPR.

Note 31 bas de page 367: En bon militant fpr, Karamaga met toute sa science religieuse – il est docteur en théologie-, son intelligence et sa finesse au service de l’influence qu’il entend exercer sur les instances internationales du protestantisme. Après la Conférence des Eglises de Toute l’Afrique (CETA), il est parti à l’assaut du Conseil Œcuménique des Eglises à Genève où il dirige déjà le « desk Africa » avant, espère-t-ill, de prendre la direction de l’institution.

P 374 – Gérard Sadik, secrétaire exécutif CIMADE, avec Survie- Sharon Courtoux et collectif des parties civiles  – Alain Gauthier, portent une attention particulière à ce que OFPRA (office français de protection des réfugiés et apatrides) ne délivre pas le statut de réfugié à des rwandais qui n’ont pas leur agrément.

Survie- CIMADE- FIDH (fédération internationale des droits de l’homme)

P 378 – RFI- Madeleine Mukamabano en 1986, elle sait pleurer…. Dès que le monde parle du juge Bruguière, elle organise un « débat africain ».

P 390 – Jean-Pierre Chrétien (caution par son poste au CNRS) « pratique même délation contre James Gasana, ancien ministre défense d’Habyarimana, en s’abritant derrière Jean Ziegler et un groupe d’excités pro FPR installés en Suisse.

Il brandit l’injure « révisionniste, négationniste » lorsque des débats invitent des personnes comme Charles Onana ou Robin Philpot qu’il qualifie de « faurissoniens » ils ont le tort pour lui d’insister sur l’importance de l’attentat contre l’avion présidentiel… d’où débat annulé (au festival du scoop  et du journalisme d’Angers en 2003)…

P 391 – « Or, son travail a eu un impact énorme. Sa démonstration : on a parlé d’un antagonisme ancestral entre tutsis et hutus, c’est faux, il n’y a pas deux races au Rwanda. Il n’y a pas de trace d’invasion extérieure » in La Croix , 27 mars 2004.  « Ce sont les colonisateurs qui ont introduit la racialisation au cœur de la société rwandaise et le clivage hutus-tutsis a été essentiellement une construction post-coloniale ». in Audition assemblée nationale française. Il appartient au courant appelé l’école burundo-franç aise. Il a été prof d’histoire à l’école supérieure du Burundi de 64 à 68 et a pris cause pour tutsis.

P 392 – Professeur Erny : «on a voulu faire croire, au nom de la génétique et en dépit de tout bon sens, que les races n’existent pas, que c’est une notion vide de sens, et que  parler « encore » de races relève précisément de ce racisme qu’il faut combattre » prof  Erny dans Dialogue, Bruxelles.  Péan : « qu’on ne s’y méprenne pas, le professeur Erny ne prône pas l’exacerbation  des clivages raciaux, il ne fait que constater.

 P 394 – A Chrétien l’africaniste Roger Botte reproche d’avoir fait l’impasse sur le contexte ethnique et de s’être ainsi livré à  une véritable entreprise de désinformation. . Une critique reprise par le Professeur franco américain René Lemarchand dans un texte intitulé « l’école historique franco-burundaise : une école pas comme les autres » (revue canadienne des études africaines, n°242, p 235-248)…. L’universitaire français Jean-Pierre Chrétien appuya les efforts de son étudiant Mworoha pour promouvoir une nouvelle mentalité qui serait à même de se traduire notamment par une lutte farouche contre l’église. Pourquoi une telle bataille ? Officiellement pour « liquider les derniers vestiges du colonialisme ». Officieusement pour casser la promotion, facilitée par les églises, des hutus rejetés par le système d’éducation officiel au Burundi. En 1986 et 1987, les écoles secondaires passèrent sous le contrôle de l’état, les écoles privées ainsi que les mouvements catholiques furent supprimés.

Analysant la façon dont chrétien avait rendu compte des événements survenus au Burundi dans les années 1980, Lemarchand soulignait son « non dit ethnique » et la reproduction du discours officiel du gouvernement burundais : l’universitaire français « oubliant » de dire que les hutus, qui formaient l’essentiel de l’exode rural, étaient victimes des intimidations policières et n’avaient pratiquement pas accès à l’école ni à l’université. Si la démocratie paysanne était en panne, c’était tout simplement que la minorité tutsie bloquait par tous les moyens l’ascension de la majorité hutue…. Ignorer les ethnies sous prétexte que celles-ci sont une invention pure et simple du colonisateur… est une supercherie », conclut Lemarchand. (in Dialogues, Bruxelles , N° 218, p4).

Filip Reyntjens, prof esseur univ Anvers , idem dans Du bon usage de la science : l’école historique burundo-franç aise, dans Politique africaine, n°37, mars 1990.

P 392 – « Pierre Erny, professeur émérite d’ethnologie à l’univ Marc Bloch de Strasbourg, parle de son école (Chrétien) comme d’un groupe de pression aux allures scientifiques mais idéologique dans son fond, qui depuis une trentaine d’années est arrivé en France à faire en sorte que l’opinion savante , et ce jusqu’aux plus hautes instances de l’état, finisse par prendre des vessies pour des lanternes…On a voulu faire croire, au nom de la génétique et en dépit de tout bon sens, que les races n’existent pas, que c’est là une notion vide de sens, et que parler « encore » de races relève précisément de ce racisme qu’il faut combattre » (in Dialogues, Bruxelles) ».

P 395 – Discours tutsi « oblique », « l’ubugenge »

« Mais c’est au professeur Erny, auteur du premier récit écrit après le génocide, Rwanda 1994. Clés pour comprendre le calvaire d’un peuple », L’Harmattan, 1994, qui n’a jamais adopté pour lui-même la version du FPR, que revient le mot delà fin contre le mandarin Chrétien. Après avoir expliqué qu’il n’était pas le seul à s’être plongé dans la culture tutsie et que beaucoup y avaient même trouvé beaucoup d’excitation, il écrit : « Mais aller jusqu’à adopter certains traits dont celui-ci (le peuple tutsi) s’enorgueillit traditionnellement – je pense à l’ubugenge, l’art de la dissimulation, du discours oblique, de la restriction mentale, de la duplicité par ruse ou par jeu – ne me semble guère compatible avec l’activité scientifique au sens où on l’entend habituellement. » (texte non publié).

Comme expert pour la commission, Chrétien a repris deux chapitres de son livre sur les médias avec le soutien de reporters sans frontières, il a reçu pour la reprise de ses chapitres 15000 dollars et les perdiem.

 P 399 – Chapitre 21-  Stephen Smith répond à Survie qui a écrit sur lui Négrophobie, un pamphlet honteux

Stephen Smits a écrit 4 pages sur Kibeho (100.000 morts) le 22 avril 1995 et dans libé le 27 février 1996.

P 402 – Kagame élu à 93% des suffrages

 P 409 – Chapitre 22 – L’histoire exemplaire de l’abbé Wenceslas

Exilé en France en 1994, curé dans un village, connaît bien l’assassinat des évêques espagnols, canadiens…

P 410 – Acharnement contre la revue Dialogue – acharnement contre le père Theunis, depuis 1996, on le traite de négationniste dans « la nouvelle revue » éditée par l’office rwandais d’information (Orinfor) et dirigée par le major Wilson Rutayisire (n° 330, p16 et dans le magazine Golias n°48-49, spécial été 1996) car il a écrit « une dictature est remplacée par une autre dictature plus intelligente ». Un acharnement qui a abouti à son arrestation en septembre 2005 alors qu’il était en transit à l’aéroport de Kigali. »

 P 419 – Wenceslas avec d’autres s’est trouvé réfugié dans un camps à  Goma  -en 1994

Père Wenceslas et d’autres prêtres écrivent au pape Jean-Paul 2, puis il devient prêtre en France.

Christian Terras (revue Golias) acquis à la cause du FPR, accuse l’abbé Theunis de révisionnisme

Janvier 95, père Wenceslas est inscrit sur la liste des génocidaires en numéro 421 publiée à Kigali. Les listes ont du crédit auprès de la Grande Bretagne , USA, Belgique… Golias répercute.

P 422 – Golias finance voyage d’Eugène Mutabazi, président d’Ibuka – mémoire et justice, militant proche DMI

Christian Terras prend contact avec African Rights – réseau pro FPR Londres – dirigée par Rakiya Omar, militante hyper active proche DMI (Directory of  military intelligence) .

Dans le réseau pro FPR de Montpellier – Liaison Rwanda – :  Thierry  Laniesse et Sara (tutsie) Ensemble Jean-Louis Nyirinkwaya , Thierry Laniesse et Sara agressent le père Wenceslas dans l’église de Bourg st Andréol. La revue Golias l’appelle « le Touvier français ». Tout cela est faux… la justice l’a reconnu.

Le père a attiré sur lui d’autres faux témoins. Le plus emblématique Yolande Mukagasana. Protégée par MSF Belgique, elle est devenue une institution. Après avoir écumé les plateaux télé radio, elle enseigne le génocide rwandais dans les écoles belges. A écrit deux livres « la mort ne veut pas de moi », 1997  « n’aie pas peur de savoir », 1999.

P 431 – Le père Célestin, au sujet de Yolande: elle a été rapidement considérée comme une menace, y compris par les tutsis, car elle était suspectée d’être une collaboratrice du fpr… un docteur, aujourd’hui président de la commission pour l’unité nationale qui insistait beaucoup pour qu’elle parte tant elle mettait en danger tout le monde par sa seule présence »… son histoire sur le père Wenceslas est complètement fausse ».

In tribune de l’Ardèche, jeudi 28 septembre 1995, enquête de Hugues Leclerc, on dit que le suivant est considéré par le CICR comme au dessus de tout soupçon :  Jean  Népomuscène  Gahururu, coordonnateur de la Croix Rouge rwandais dans la région locale de Kigali et officier local du CICR, parle de la Ste Famille (paroisse dont certains accuseront Wenceslas), il témoigne pour Wenceslas et dit qu’il hébergeait hutus et tutsis sans conflit mais il craignait pour sécurité.

– Charles Karemano, cadre du PSD, témoigne pour l’abbé (protégeait tutsis), Au delà des barrières, L’Harmattan, Paris

– Golias condamné pour diffamation Wenceslas (accusé par eux de participation au génocide)

P 441 – Chapitre 23 – Le lavage de cerveau des élèves belges francophones

Historique d’un livre réécrivant l’histoire « Rwanda, 10 ans après. Du déni des droits à l’engagement citoyen » (initiative Hervé Hasquin, important chez les francs maçons, figure ULB, administrateur centre Jean Gol, avec l’aide de Hazette, ministre enseignement secondaire). Yolande Mukagasana écrit la majeure partie du livre sur le Rwanda pour le secondaire. Le livre défend  la cause des tutsis.

P 445 – Les procès du Rwanda en Belgique sont initiés par le FPR.

« Ce manuel pédagogique est emblématique de la façon dont la Belgique a digéré le dossier rwandais. L’ULB n’a pas produit que des enseignants. Magistrats et juges ont été inspirés de la même analyse de la tragédie rwandaise pour instruire les dossiers de quatre rwandais, dont deux sœurs coupables d’avoir frileusement protégé leur communauté dans la tourmente et de ne pas être mortes en martyres ». Alain Winants, l’avocat général du procès d’assises qui les a jugés : « ….tout cela ne peut faire oublier que le génocide a été planifié depuis longtemps ».  Péan : « Ce que personne n’a prouvé jusqu’à maintenant, malgré les efforts du TPIR. Et qui laisse de côté toute la responsabilité du FPR. Dans la même logique, Alain Winants compare le génocide rwandais à l’holocauste, ce qui est une absurdité… Ce sont des personnalités du FPR ou proches de Kigali qui ont initié ce procès. Gasana Ndoba (récompensé par le fpr pour son travail à la tête de la CRDDR , nommé chez Petrorwanda, au côté d’Eric Gillet, a joué un rôle déterminant dans le lancement des plaintes, dans la fabrication du contexte historique et dans la production des témoins. Les principaux accusateurs de ce procès composaient une sorte de club où le discours de chacun était rodé depuis belle lurette et où, le temps d’un témoignage, ils accueillaient de vieilles connaissances comme Colette Braeckman, Alison Desforges, Yolande Mukagasana.. »

P 447 – « Cet emblématique manuel pédagogique représente en fait la synthèse d’une histoire politique qui a débuté en octobre 1990. C’est en effet Jean Gol, avec l’appui de son parti – dont le numéro 2 était alors Hervé Hasquin – et des milieux maçons, libre-exaministes, juifs laïcs, soutenu par la plupart des médias, qui a imposé sa façon de voir aux principales institutions belges. L’impulsion qu’il donna, reprise après sa mort, le 18 septembre 1995, par Alain Destexhe et Guy Verhofstadt, a finalement balayé les sociaux-chrétiens tant abhorrés du CVP et a remis la famille libérale au pouvoir en 1999. Les jeunes belges, manipulés par la brochure d’Hervé Hasquin, comprendront peut-être un jour que l’histoire qu’on leur a racontée sur le Rwanda était en réalité celle de la conquête du pouvoir de deux associés, le FPR et le MR, qui se sont faits la courte échelle pour battre leurs ennemis respectifs : le régime d’Habyarimana et ses soutiens belges, CVP en tête, avec les Eyskens, Martens et Dehaene… »

P 448 – Le CVP Dehaene après l’assassinat des casques bleus retire les soldats de la MINUAR (Kagame l’avait demandé plus menaces),  on ne fait de commission d’enquête sur l’assassinat des casques bleus. Se forme un agrégat entre les victimes belges et les victimes du génocide.

En 96, Destexhe prétend que les préparateurs du génocide sont ceux qui ont tué les belges, car haine des Belges est un ingrédient.

P 449 – Lobbying et action de Gasana Ndoba, Eric Gillet, Maitre Graindorge. Ils profitent de la compétence universelle du tribunal et introduisent des plaintes contre inconnu au parquet de Bruxelles pour quelques familles rwandaises. Destexhe, secrétaire général médecins sans frontières. 100 employés rwandais de MSF ont été tués. Destexhe écrit dans le New York Times. En mars 95, il est reçu par Jean Gol, le FPR appelle la communauté à voter pour eux PRL (copie de la lettre texto). Il est élu.

P 451 – en novembre 95, les victimes rwandaises avec les avocats Gillet et Graindorge portent plaintes contre Léo Delcroix qui était à la défense en 94. Alors il y a une commission d’enquête (intervient la veuve de Lotin), elle comporte 6 membres dont Armand de Decker pour le MR.  En sortira l’orientation du manuel scolaire de 2004 par Hervé Hasquin.

Destexhe dénonce le fait de faire de Marchal  le bouc émissaire. On fait de Alain de Brouwer, ancien conseiller politique IDC la tête de turc en déformant ses propos et ses actes.

P 455 – Sont de la thèse FPR : Braeckman, Gillet, Chrétien, Terras, Alison Desforges, Pierre Galand, Gasana Ndoba.

L’historien allemand  Helmut Strizek : « influencé par l’anticléricalisme du sénateur Destexhe, le « père » libéral de la commission d’enquête, le rapport belge accorde une grande priorité à l’examen de la question d’une éventuelle responsabilité de l’IDC (internationale démocrate chrétienne) dans la préparation du génocide en soutenant trop longtemps le président Habyarimana . »

« Alors qu’une analyse non partisane aurait montré qu’à partir de la même vision que celle de François Mitterrand, et notamment celle des conséquences dramatiques qu’aurait une prise de pouvoir de Kigali par la force, l’IDC essaya d’empêcher l’inéluctable. D’où ses appels en faveur de pressions internationales sur l’Ouganda, ses démarches auprès des conservateurs britanniques qui défendaient Kampala, ses missions insistant sur la priorité absolue du respect d’un programme rigoureux de démocratisation,  plutôt que des tractations pour un partage de pouvoir entre le FPR et les partis rwandais, et surtout ses tentatives pour favoriser une entente entre l’ex-parti unique, le MRND, et son principal concurrent, le MDR. L’échec de cette politique – et ceci vaut aussi pour la France – ne permet pas pour autant d’en faire un « parrain idéologique du génocide  Cette commission d’enquête va donc légitimer la vison FPR de la tragédie rwandaise, mais aussi imposer une relecture partisane de l’histoire des relations entre la Belgique et le Rwanda depuis les années 1920, histoire dans laquelle (selon eux) les Belges, et particulièrement les « cathos » jouent un très sale rôle jusqu’à l’arrivée des libéraux au pouvoir. Dans le combat sans merci que se livrent laïcs (ULB, maçons, libéraux…) et démocrates-chré tiens, le dossier Rwanda est l’un des éléments clés qui ont permis aux premiers de prendre l’avantage sur les seconds en 1999.

Depuis lors, Alain Destexhe, s’il a pris quelque distance avec un dossier qui en a fait un personnage incontournable de la vie politique belge, n’est pas un ingrat et n’oublie ni la cause, ni ceux qui l’ont aidé à s’imposer. Il répond présent aux invitations d’associations, comme Ibuka-mémoire et justice, qui défendent le souvenir d’un génocide exclusivement tutsi. En 99, il a aussi été l’initiateur et l’animateur d’un bus mémorial ambulant consacré au génocide rwandais. Et le 15 avril 2005, il parrainait, avec Ibuka, une réunion au cinéma Aventure à Bruxelles, où était projeté le scandaleux documentaire « tuez les tous », avant d’animer le débat avec les auteurs… »

Chapitre 24 – Bisesero, ou l’inavouable manipulation

Versions différentes de ce qui s’est passé sur les collines de Bisesero, rôle du colonel Diego…

Cela servira à accuser la France d’avoir attendu 3 jours pour intervenir, or, il y a eu manipulation des infos par des militaires différents vis-à-vis de leur chef Rosier. Diego n’a pas voulu répondre à Péan qui l’a contacté.

P 468 – De Vilepin sur RFI en 2003 dit génocides (au pluriel). Aussitôt St Exupéry adresse une lettre au Ministre des affaires étrangères pour indignation puis part à Moscou. Laurent Beccaria (patron des Editions Les Arènes –proche Survie) téléphone à  St Exupéry (Figaro), le rejoint à Moscou pour préparer le livre « L’inavouable » (enfoncer la France ) . Beccaria et  Mehdi Ba (directeur collection – a été journaliste chez Golias, Maintenant et Réseau Voltaire) – a écrit « Rwanda, un génocide français », vont mener le projet. St Exupéry dit qu’il s’est renseigné chez Chrétien et Gérard Prunier…

CEC – commission d’enquête citoyenne en mars 2004. Les avocats sont William Bourdon et Antoine Comte

2 membres de la commission se font remarquer : Annie Faure, doctoresse MSF, a écrit en 95, « Blessures d’humanitaire », Paris, Balland, et Raphaelle Maison, spécialiste justice international. Elles vont au Rwanda chercher 6 plaintes. Le tribunal les jugera trop peu étayées.

P 487 – « Le procédé de mise en accusation monté par Kigali est toujours le même. Contre les prêtres, contre leurs ennemis, contre les militaires français, contre la France , il commence par la collecte de faux témoins dont les déclarations sont ensuite relayées par leurs réseaux : African Rights, Survie, CIMADE, Golias, Ibuka, Communauté rwandais de France, Collectif des parties civiles, FIDH, et les Chrétien, Dupaquier, Gauthier, Gouteux, Mehdi Ba…

 J’ai recueilli de nombreux témoignages sur la réalité de Turquoise. Tous disent l’attitude non ambigue des français, leurs relations très tendues avec les miliciens et les FAR. Joseph Ngarambe a analysé pour le compte du TPIR quelques centaines de vidéos et confirme cette attitude des militaires français : « tout ce qu’on a dit sur Turquoise est une honte. La seule chose qu’on puisse regretter, c’est qu’elle ne soit pas venue plus tôt au Rwanda ».

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