Atypique, PKagame est toujours dans toute sa capacité de nuisance ! Mais, jusqu’à quand ?
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Rubrique : Actualité
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Publié le 18 Mai 2021 par Lecpinfo

Sortie spectaculaire

 

Depuis plus d’une année, très peu de Rwandais disent voir physiquement leur président. On le voit à la télévision, et quelques photos dans les journaux pro-gouvernementaux. Le covid-19 permet de tout justifier. Ses sorties sont devenues rares. Dans sa détresse, la population débordée par des problèmes quotidiens, l’interpelle sur les radios indépendantes et sur les réseaux sociaux, mais elle ne reçoit aucune réponse de sa part, à l’instar des anciens résidents de Nyarutarama (Kangondo et Kibiraro) dont les maisons ont été démolies sans indemnités comme le stipule la loi.

 

Paul Kagame est à Paris du 17 au 18 mai. Hier, il a participé à la première séance de la conférence internationale sur le Soudan. Le soir, dans une interview de 17 minutes sur France 24 et RFI, visage fatigué, épuisé, voix éraillée, le Général qui a gagné toutes les batailles (à quelques exceptions près), n’a pas beaucoup surpris; il a enfoncé le clou, sans scrupule, toujours égale à lui-même, comme d’habitude, Paul Kagame « se moque » de tout le monde même sur les micros des médias internationaux !

La seule chose qu’il n’aura peut-être pas compris à la fin de l’interview, c’est que toutes les questions posées le mettent en cause indirectement.  Ses propos et ses réponses d’échappatoire le trahissent de plus belle. Malgré tout, il persévère dans ses zones d’ombres bien qu’il soit, plus que jamais, sous le feu des projecteurs. Et comme dirait la chanteuse canadienne : « on ne change pas »

 

En 5 points, voici ce que l’on peut retenir de son interview :

1. Paul Kagame pense toujours que la France a de quoi s’excuser au sujet de la tragédie rwandaise et le génocide.
Mais, qui ne sait pas que les militaires français avaient quitté le Rwanda en décembre 1993, c’est-à-dire, avant le génocide.  En toute franchise, parmi les grandes puissances, qui a plaidé auprès de l’ONU pour une action humanitaire, et le secours de Rwandais au premier jour du génocide ? Un peu tard, l’ONU donnera feu vert à l’Hexagone. Ainsi, seule, la France est intervenue, et a pris les devants pour aller au Rwanda, afin de sauver le maximum d’âmes, qu’elle pouvait, et sans distinction aucune. Les témoignages de rescapés sont nombreux, et la zone de l’opération Turquoise aura facilité à beaucoup de Rwandais d’être à l’abri des tirs au moins pendant quelques jours.

 

2. Il prétend toujours que la veuve du Président Habyalimana fait partie de responsables du génocide. Elle, qui a été évacuée par la France après l’attentat terroriste qui a coûté la vie à son mari et toutes les personnes qui étaient à bord de l’avion abattu par sa rébellion (selon ses anciens compagnons de guerre). Cette veuve est-elle réellement responsable de cette horrible tragédie déclenchée par les assassins de son mari, Président de l’époque ?

 

Jusqu’à quand doit-on avoir peur de dire : non, arrêtez de raconter des contrevérités

 

Paul Kagame à la conférence internationale pour le Soudan

Sans aucun doute, parmi les responsables de l’ancien régime, il y a des suspects. Cependant, une question qu’on se pose rarement, est celle de savoir s’il est légitime ou normal qu’ils soient jugés par leurs anciens antagonistes, à l’occurrence le régime du FPR ?! Le TPIR avait été mis en place pour poursuivre les suspects parmi les vaincus et parmi les vainqueurs. En revanche, ni les uns ni les autres n’ont la moindre légitimité de juger leurs (anciens) adversaires, puisque ni l’impartialité ni la justice ne seraient garanties. La logique est que, les uns comme les autres, puissent être présentés devant une juridiction compétente et indépendante.

 

3. Paul Kagame nie catégoriquement que ses troupes n’aient commis de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, crimes de génocide évoqués par le « mapping report » particulièrement à l’Est de la RDC. Or les enquêtes indépendantes et onusiennes sont sans appel. Ces crimes ont été bel et bien commis au grand jour. Le « maître » actuel de Kigali fait montre d’un déni aussi évident que scandaleux.

4. Paul Kagame trouve normal que Paul Rusesabagina se fasse piégé à l’étrange et kidnappé vers le Rwanda. Il tient ces propos devant le monde entier, comme s’il ne connaissait aucune convention internationale en la matière.

 

5. Sans le moindre regret ni minimum de compassion, suite à la mort du grand chanteur Kizito Mihigo, homme de paix et de réconciliation, Paul Kagame se refuse qu’une enquête impartiale et internationale puisse avoir lieu pour établir la vérité. C’est, en soi, révélateur. Où est la hauteur d’un président ? Où est le sérieux ? Où est la dignité ? Où est l’existence de la qualité d’un Chef d’Etat ?

 

Au moment où d’aucuns le voient sur une pente de décadence, Paul Kagame tient toujours la route, au plaisir de ses adeptes aveuglés par un régime sans nom. On peut se tromper sur l’homme pendant quelques années, mais ce n’est pas très raisonnable de se laisser entraîner dans l’abime après tant d’années. Même les plus grands hommes de ce monde ont connu le déclin; très peu se sont permis d’une telle extravagance. La fin d’un règne de près de trois longues décennies de mensonges et de crimes imprescriptibles se profile à l’horizon. Ce n’est pas cette plume qui le prédit ; les signes ne se trompent pas. Comme d’habitude, le moment venu, les Occidentaux s’esquiveront comme s’ils ne l’avaient jamais connu.

 

Source : Lecpinfo

 

 

 

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