La jeunesse du parti RNC a tenu un congrès à Bruxelles le 15/8/2015 (photos et vidéo)

Publié le 16 Août 2015 par Gaspard Musabyimana

Le 15/08/2015, la salle de conférence de l’hôtel Thon était pleine. Des jeunes et des adultes vêtus de T-shirts jaunes et de casquettes blanches, couleurs du parti RNC, faisaient la file pour un enregistrement après une fouille corporelle minutieuse. Il fallait montrer patte blanche avant d’entrer dans la salle, sécurité oblige.

Des invités aussi avaient répondu présents en nombre dont Joseph Bukeye du parti-FDU Inkingi, Brave Bahibigwi président de Jambo asbl, Daphy Nkundwa coordinatrice du Réseau International des Femmes pour la Démocratie et la Paix,… L’ouverture a été précédée d’une prière sous les auspices de l’abbé Athanase Mutarambirwa. Le modérateur du jour était Maître Cikuru Mwanamayi.

D’entrée de jeu, Alexis Rudasingwa, responsable du parti RNC à Bruxelles a souhaité la bienvenue aux congressistes et a présenté les hôtes de la conférence. A tout seigneur tout honneur, la parole fut donnée à Faustin Rukundo (Grande Bretagne), coordinateur de la jeunesse du parti au niveau international. Après une minute de silence en mémoire de feu-Patrick Karegeya, Rukundo a fait l’historique de RNC et a demandé à la jeunesse d’assumer pleinement leurs responsabilités pour un Rwanda meilleur à l’avenir.

Prenant la parole à son tour en tant qu’invité de marque, Joseph Bukeye a rappelé, à l’attention de le jeunesse, les faits marquants de l’histoire du Rwanda qui ont mené le pays à la situation actuelle. La révolution sociale de 1959 a eu lieu parce que les tenants du régime féodo-monarchique, entre 1957-1958, ont dit qu’il n’y avait pas de problèmes entre Hutu et Tutsi alors que le climat était au bord de l’explosion. Les Tutsi ont été chassés du pouvoir et se sont réfugiés dans les pays limitrophes. Le régime Kayibanda qui a suivi a sévi contre les Tutsi de l’intérieur chaque fois que les « Inyenzi » lançaient des attaques contre la jeune république. Il n’a fait de ce fait qu’augmenter le nombre de réfugiés qui fuyaient la répression. Un coup d’Etat évinça Kayibanda. Le régime Habyarimana ne prit pas, à sa juste mesure le problème de réfugiés rwandais, qui se posait pourtant avec acuité. En 1988, une frange de congressistes du MRND nia l’existence du problème de réfugiés et les mit au défi de rentrer manu militari. Ce qu’ils ont fait en juillet 1994. Le régime de Paul Kagame a fait lui aussi des réfugiés. Il ne veut pas en entendre parler et continue à refuser d’élargir l’espace politique au Rwanda. Lui aussi et son régime clame tout haut et fort qu’il n’y a pas de problème.

Comme l’a fait remarqué Bukeye, tous ceux qui ont dirigé le Rwanda n’ont cessé de se voiler la face, refusant d’affronter les problèmes réels qui se posaient. Il a donné un devoir aux jeunes congressistes de discuter de cette problématique dans leurs débats et d’en tirer des conclusions qui s’imposent. Il a été longuement applaudi.

D’autres discours ont suivi dont celui du président de Jambo asbl et de Gervais Condo qui représentait le docteur Théogène Rudasingwa, empêché. Tous tournaient sur le rôle capital de la jeunesse dans la construction du Rwanda de demain.

Des conférences à thème étaient également prévues dont celle relative à la culture donnée par Mme Christine Mukama, l’éducation et l’emploi par le docteur Emmanuel Hakizimana. D’autres conférenciers au programme étaient Joseph Ngarambe (economie), Etienne Mutabazi (justice), Jonathan Musonera (unité et réconciliation) et Jean Marie Micombero (sécurité). Il était prévu que le général Kayumba Nyamwasa et le représentant de la jeunesse de RNC en Afrique interviennent par vidéo-conférence. Des danses ont ponctué la conférence qui s’est terminée dans la soirée par le concert de Ben Rutabana.
Gaspard Musabyimana